Catastrophe de la mine du bois de cazier (Charleroi) en 1956 – poème

ÉTÉ INDIEN    

Quand le soleil rougit

 

Jusqu’au fond de la mine,

 

Le terril ombragé prend ses couleurs d’automne.

 

Les ombres de la ville

 

Se prennent par la main

 

Et murmurent le chant

 

Des âmes disparues.

 

Un visage apparaît

 

Au cœur de la chapelle :

 

Il revient d’un voyage

 

Du centre de la Terre.

 

Puis un autre prend place.

 

Il s’exprime sans haine

 

Et n’a pas de colère :

 

Il revit !

 

Il appelle ses frères,

 

Et fait venir ses sœurs.

 

Et du fond des corons

 

Monte cette rumeur

 

Qui s’attache au passé

 

Pour sublimer la vie.

 

Ecrit dans le cadre de l’Hommage rendu le 16 septembre 2006

à la Chapelle d’Heigne (Belgique) aux mineurs victimes

de la catastrophe de la mine du Bois de Cazier en 1956.

 

Une réflexion sur « Catastrophe de la mine du bois de cazier (Charleroi) en 1956 – poème »

  1. ce très beau poème décrit parfaitement le travail difficile de ces mineurs de fond… Plus qu’une oeuvre picturale, c’est une oeuvre qui nous laisse imaginer le calvaire subi par ces travailleurs de force !

    Bravo à Joël Conte

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