L'ancien président cubain a été déçu par la gestion du nouveau président des États-Unis concernant l'embargo imposé par son grand voisin à l'île communiste.

Même si de nombreuses personnalités se sont réjouies de la levée partielle de certaines restrictions économiques proposée par Barack Obama dans ce délicat dossier, nombreux étaient ceux qui attendaient une levée pure et simple du blocus imposé depuis 1962 par Washington à Cuba. Or les mesures annoncées par le nouveau président des États-Unis, même si elles montrent un changement d'attitude, ne signifient pas la fin du blocus économique, commercial et financier contre l'île, embargo dont les effets se font sentir lourdement sur l'économie cubaine.

C'est pour cela que Fidel Castro hausse le ton et demande à son homologue : « Combien d'années devons-nous encore attendre pour que vous suspendiez votre embargo ? » Et d'augurer : « Le président des États-Unis Barack Obama court à l'échec, comme ses dix prédécesseurs à la Maison Blanche, s'il tente comme eux de retarder la levée de l'embargo ! »

Sans vouloir prédire pareil sort au président des États-Unis, on peut s'étonner que Washington persiste à maintenir ce blocus qui date de la Guerre froide et qui n'a plus aucune raison d'être aujourd'hui.

Cet embargo aura été responsable de l'appauvrissement de la population cubaine, poussant de nombreux ressortissants à fuir vers les côtes de Floride, plus pour des raisons économiques que pour des raisons politiques. Évidemment, ces vagues de réfugiés cubains ne pouvaient que satisfaire les dirigeants américains qui se délectaient de ces images du peuple en guenille fuyant un régime communiste.

C'est pour cela que, même si Fidel Castro est loin d'être un dirigeant modèle ou un exemple pour les démocraties, il faut le soutenir dans ce combat qui sera peut-être son dernier, et c'est d'une seule voix que le monde entier devrait exiger des États-Unis qu'ils mettent immédiatement fin à l'embargo contre Cuba.

Unissons notre voix à celle des nombreux États qui votent chaque année des résolutions à l'ONU demandant la fin du blocus américain, blocus basé sur des lois d'extraterritorialités pourtant interdites par la Charte des Nations unies de 1945.