Le Président a annoncé qu’il était candidat. Vendredi, c’est sa femme, Carla Bruni Sarkozy qui a tenté de jouer son rôle dans le lancement de la campagne de son mari. Elle a donné trois entretiens à la presse.

 

     Qui aurait pu en douter, la Première dame soutient le candidat Président « à 100 % ». C’est la suite de la séquence de lancement de la campagne. Mercredi, Nicolas Sarkozy annonçait officiellement qu’il se représentait pour succéder à lui-même. Jeudi, il effectuait son premier déplacement de campagne. Vendredi, sa femme réapparaissait dans les médias. Elle participera activement, comme elle l’avait laissé entendre, à la campagne auprès de son mari. Elle sera au second meeting du 11 mars à Villepinte, comme elle l’a expliqué au Parisien.

 

     A un journal qui voulait en savoir un peu plus et qui l’interrogeait sur la nature de son engagement, elle a répondu : « j’accompagnerai mon mari quand il aura besoin de moi, (…) dans les moments symboliques, dans les meetings». Mercredi, déjà, elle était sur le plateau de TF1 auprès de son mari a qui elle a fait un petit bisou, pris par un mystérieux cameramen qui n’a rien trouvé de mieux que de poster la vidéo sur le net. Depuis, on cherche le coupable, à moins que ce soit voulu ?

     Pourtant, la Première dame s’était faite très discrète depuis la naissance de sa petite Giulia. Il y a un temps pour tout, maintenant elle s’ouvre largement à la presse. "Je suis contente que ce soit parti, contente qu’il se soit déclaré", a-t-elle dit au Parisien, et elle a raconté aussi à 20 Minutes, qu’elle allait s’investir dans la  campagne de son mari. « Pas de façon professionnelle mais humaine. J’accompagnerai mon mari quand il aura besoin de moi", affirme-t-elle. On n’en attendais pas moins, elle soutient bien son mari et explique « quand je vois ce qu’il se passe en Grèce, franchement, j’ai un peu peur. Lui, il a une expérience importante. C’est le plus à même de garder le cap pour notre pays ».

     La Première dame est pleine d’admiration pour son mari. Elle voit son bilan avec des yeux « d’amoureuse » : « je ne m’y connais pas tellement mais franchement, je trouve qu’il a tout bien fait, ou presque pendant cinq ans", déclare-t-elle au Parisien.

 

     Et, puis, quand un journal (20 Minutes) se risque à lui demander son avis sur les propositions du candidat, la réponse de la chanteuse est sans appel : "généralement, (…) ses idées sont fabuleuses".

 

     Dans l’entretien que Carla Bruni Sarkozy a accordé à TV Magazine, elle dit beaucoup de choses sur ses goûts en matière de télévision… Concernant les séries, elle reconnaît être un peu accro… Ses préférées : « Six Feet Under, Friends, Desperate Housewives, 24 Heures et Dexter ». Ses fictions télés  préférées : « Raspoutine, sur France 3, avec Gérard Depardieu et la série adaptée des polars de Fred Vargas par Josée Dayan ». Les émissions de variété ? Celles de Drucker le samedi soir  « la faisaient rêver ». Elle adore Taratata ! Les petites chaînes qui l’intéressent : « Planète et Arté ».

     Les Guignols ? Elle ne regarde pas tous les jours, « mais ce qu’ils font ne la blesse pas du tout ». C’est son mari qui lui a fait découvrir « le Tour de France » et elle y a pris goût.

     En fait, elle applique la stratégie « du camp de droite » ! Mi-janvier, elle avait annoncé la couleur. Elle serait présente aux côtés de son mari s’il se représentait. Au cours d’une visite dans un hôpital, elle avait déclaré : «Je l’accompagnerai quoi qu’il décide. Je ne sais pas quel sera mon rôle, mais s’il a besoin de moi, je serai là.» Un expert proche de l’UMP indique dans Le Parisien quel peut être son rôle dans la campagne de Nicolas Sarkozy : «Carla peut faire descendre Nicolas Sarkozy de son piédestal présidentiel, l’humaniser et le rapprocher des Français»…«Il va falloir néanmoins trouver le bon dosage pour qu’elle ne soit pas trop présente et ne brise pas le lien direct que doit entretenir le président candidat avec les Français.»

     Il est vrai que cette stratégie est tout à fait différente de celle de la compagne du candidat François Hollande, Valérie Trierweiler. Au début, elle était très présente, puis elle s’est fait très discrète (d’après Le Figaro).

     La Première dame est donc maintenant en première ligne. C’est un choix. Elle va donc s’exposer à la critique, comme il est normal en démocratie.

(Sources : Le Parisien, 20 Minutes,Le Figaro,Paris Match,TV Magazine)