Le réalisateur américain, originaire de Flint dans le Michigan (USA), est connu mondialement pour ses documentaires engagés et sa personnalité rentre-dedans.

Il a tour à tour dénoncé les mesures de restructuration au sein de l’immense entreprise américaine General Motors (« Roger et Moi » sorti en 1989); les pratiques des mutinationales et l’appauvrissement des travailleurs (avec « The big One » en 1999); le port d’arme aux Etats Unis (avec« Bowling for Columbine » en 2002); la guerre en Irak (en 2004 avec « Farenheit 9/11 »)et plus récemment le système de couverture maladie américain ( « Sicko » sorti en 2007).

Aujourd’hui ce militant d’extrême gauche très engagé, et toujours très vivement controversé notamment par la droite américaine et les puristes du genre documentaire [qui lui reprochent des mises en scène avec acteurs de certains passages dans ses films, ainsi que des choix de séquences très courtes bien ciblées pour étayer son point de vue sur une personne ou une opinion ] , présente sa dernière réalisation intitulée: « Capitalism: a love story »(« Capitalisme, une histoire d’amour »).

Diffusé à l’heure actuelle dans les salles américaines, le documentaire devrait être à l’affiche dans nos salles dès le 25 novembre prochain. mickael moore

20 ans après « Roger et Moi »,« Capitalisme, une histoire d’amour » reprend le thème de l’omniprésence de l’entreprise dans le quotidien des américains et de l’impact désastreux que les entreprises et leurs décisions ont sur le bien être de leurs employés et par extension sur les citoyens en général à l’échelle de l’amérique, voire du monde.

Michael Moore entraîne le spectateur dans une enquête sur le prix du rêve

américain : en suivant dans leur quotidien des familles perdant économies, maison et emploi, et en cherchant des explications auprès des grosses firmes qui emploient (ou employaient encore hier) ainsi qu’auprès du gouvernement américain et de sa politique économique.

Même s’il déclare que «  – Capitalisme, une histoire d’amour – n’est pas seulement une suite de mon travail, il en est le point culminant »,on peut à l’occasion de certaines interviews entendre la lassitude du réalisateur vis à vis des critiques incessantes, mais aussi à propos des spectateurs qui viennent toujours nombreux répondre à ses coups de gueule.

Il a ainsi répété et argumenté le fait qu’il soit attaché à sa patrie, alors que ses détracteurs le disaient antipatriotique et soutenu que malgré tous les reproches qu’il fait aux religions, il croit en Dieu et va toujours à la messe: « Je suis contre toute forme de prosélitisme, je ne veux absolument pas vous influencer et vous engager à suivre mes croyances. De plus, en tant que catholique, j’ai beaucoup à dire (reprocher) à l’Eglise en tant qu’institution, mais je laisse çà de côté pour un autre jour…ou un autre film ». 

Concernant son public, le réalisateur s’interroge sur la capacité à voir clair des américains qui l’ont vu être « diabolisé »par les médias, et les « machinations des conservateurs » à son en contre.

Il s’est dit fatigué: «  Je suis passé par 8 années de combat contre l’une des présidences les plus désastreuses que ce pays ait connu » « Et vous savez quoi? Je ne veux plus faire çà tout seul! Si vous comptez vous asseoir, attendre mon prochain film ou encore regarder Obama lutter seul …Moi j’ai mieux à faire! ».

Espérons donc que « Capitalisme, une histoire d’amour » atteigne sa cible et que le public soit au rendez-vous! 

Il serait vraiment dommage de voir Michael Moore abandonner ses documentaires, car qu’on apprécie ou pas son style, son militantisme et ses opinions politiques, il est un hommage que tout à chacun se devrait de lui rendre: Monsieur Moore a entrouvert la porte sur ces Etats Unis d’Amérique qu’on ne voit jamais nulle part: le pays de gens simples, de travailleurs et non pas d’hommes politiques encravatés ou de stars glamour et paillettisées sans cesse plus médiatisées !

Pour tout çà : Merci Michael et courage, n’abandonnez pas votre combat !

filmographie

 
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