Près de 500 enfants et adolescents décèdent d’un cancer chaque année en France, ce qui en fait la première cause de décès par maladie. On décèle environ 2500 nouveaux cas par an, selon les données officielles de l’INCA.
Pourtant, les fonds alloués à la recherche pédiatrique sont dérisoires. L’association Eva pour la vie, soutenue par plusieurs dizaines de milliers de citoyens mais aussi des professionnels de la santé, interpelle le gouvernement et propose des solutions simples…
Malgré des effets d’annonces, le nombre de cancers pédiatriques ne baisse pas. Pire, il monte de 1 à 3% par an selon des études récentes. Alors qu’on a pu enregistrer des progrès jusqu’au milieu des années 90 (pour certains cancers pédiatriques, les leucémies notamment), la situation tend à stagner depuis une quinzaine d’années. Elle est particulièrement préoccupante dans le cas des tumeurs cérébrales.
De plus, les conditions de traitement sont parfois douteuses. On constate un certain défaitisme dans la profession, qui parfois ne propose que des traitements palliatifs. L’individualisation des traitements reste souvent théorique, certaines barrières restent à franchir.
La recherche contre le cancer des enfants, source d’espoirs pour tous
Des chercheurs (INSERM) pensent qu’un développement de la recherche dédiée aux cancers pédiatriques permettrait d’apporter de belles avancées. L’examen biologique des prélèvements effectués sur les tumeurs pédiatriques pourrait permettre d’apporter des réponses plus fiables en ce qui concerne la compréhension du développement de certains cancers. En effet, les résultats des prélèvements effectués sur les tumeurs d’adultes sont parfois faussées par des altérations environnementales (tabac, alcool, alimentation…) qu’on ne retrouve pas chez les jeunes enfants. En d’autres termes, l’avancée de la recherche sur les cancers pédiatriques pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements pour les enfants … et pour les adultes.
De plus, le développement de thérapies ciblées, l’ouverture à de nouvelles voies telles que l’immunothérapie & immunothérapie génique restent trop peu explorées en France malgré des résultats prometteurs. L’équipe de Carl June (Université de Pennsylvanie) a pu le démontrer dans le cadre de leucémies récalcitrantes aux chimiothérapies.
Pourtant, le budget de la recherche sur les cancers de l’enfant est notoirement insuffisant.
Seule une infime partie (2 à 3%) des fonds anti-cancer sont destinés aux enfants selon diverses études. Il n’existe pas de réelle stratégie de développement de nouveaux médicaments anticancéreux pour les enfants et les adolescents, leur développement n’étant pas vraiment rentable pour les grands groupes pharmaceutiques.
Appuyée par près de 30 associations françaises et plusieurs dizaines de milliers de citoyens, l’association bordelaise "Eva pour la vie" milite pour un changement de la loi.
Les industriels pharmaceutiques auraient pour obligation de participer au financement de la recherche indépendante contre les cancers pédiatriques, par le biais d’une taxe mineure (0,1 à 0,2% de leur CA) prélevée sur leur chiffre d’affaires sur la vente des médicaments, sans que cela soit répercuté sur le consommateur. Par ailleurs, l’association souhaite que la réglementation en termes de condition de traitement de l’enfant soit améliorée.
Cette demande a été relayée auprès des 577 députés de l’assemblée nationale, de la ministre de la santé et du Président de la République. Plusieurs députés se montrent intéressés, alors que ce sujet reste plutôt tabou en France.
Je connais bien le problème. Tous les jours de jeunes enfants comme Eva, Isaac, mahée ou tant d’autres meurent parce qu’il n’y a pas assez d’argent pour la recherche, et qu’aucun traitement n’est dédié à de nombreux cancers pédiatriques. Monsieur le président, faites honneur au socialisme, votez cette loi.