Deux hommes se présentant comme des touristes auraient réquisitionné un hélicoptère d’une société canadienne, ordonnant au pilote de voler au-dessus d’un centre de détention près de Montréal où ils ont hissé deux détenus avec des cordes dans l’avion en vol stationnaire, et se sont enfuis.
L’évasion s’est passée en plein jour, sous les yeux de tous les témoins incrédules.
C’était une vraie « scène de James Bond », a confirmé un témoin de l’évasion qui a eu lieu hier dans l’établissement correctionnel de Saint-Jérôme, environ une demi-heure de trajet au nord-ouest de Montréal, mais en dépit de l’escapade digne d’un film cinématographique, la liberté des prisonniers n’a pas duré longtemps.
Aujourd’hui matin, les autorités ont arrêté deux détenus et deux autres personnes sans préciser la durée de l’évasion, mais ils ont affirmé que c’est arrivé au début de l’après-midi d’hier.
L’hélicoptère appartenait à une compagnie d’excursion à Mont-Tremblant, au Québec, une ville à environ 130 kilomètres au nord-ouest de Montréal.
Deux hommes se présentant comme des touristes ont engagé l’hélicoptère pour une visite, a expliqué un journaliste de télévision qui a dit qu’il connaît le pilote.
Une fois qu’ils étaient dans l’air, les hommes ont tenu un pistolet sur la tête du pilote et lui auraient ordonné de se rendre à Saint-Jérôme.
Le porte-parole de la Sûreté du Québec n’a pas voulu commenter les rapports.
Une fois au centre de détention, l’hélicoptère qui survolait a embarqué deux détenus à bord à l’aide de câbles qui ont été abaissés pour eux, a indiqué la police.
Les gardiens de prison ont bien identifié l’hélicoptère, puis deux de leurs prisonniers qui ont pris la fuite.
Selon la police, l’un d’eux est âgé de 36 ans et avait été condamné pour avoir commis un assassinat. L’autre, âgé de 33 ans, purgeait une peine de sept ans pour diverses infractions, y compris un incendie criminel.
La prison, qui abrite 480 détenus, sait comment gérer l’évènement. Il y a un mois, elle a réprimé une émeute avant qu’elle ne devienne incontrôlable, mais le directeur général et adjoint des Services correctionnels du Québec n’a jamais vécu une telle évasion depuis ses dix ans de carrière.
« Le temps de réaction était probablement trop lent », a-t-il dit, ajoutant que tout s’est passé très vite.
Le directeur a également reconnu que la prison n’a pas eu un protocole de sécurité en place pour empêcher un hélicoptère de survoler au-dessus.