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L’une des manifestations les plus visibles de la pauvreté qui touche la jeunesse camerounaise est l’envahissement des rues des grandes villes par des motos taxi.
Dans la seule ville de Douala, ils sont évalués à plusieurs milliers. Ils sont pour la plupart diplômés du secondaire et du supérieur qui après une recherche d’emploi infructueuse se trouvent contraint de se rabattre sur ce métier. A longueur de journée, ils transportent tout sur leur passage contre quelques pièces de CFA.
Cependant, jusqu’ici, les Benskinneurs (comme on les appelle ici) n’étaient toujours pas vus d’un très bon œil par certaines autorités qui les qualifiaient régulièrement de vandales.
Il a donc fallu attendre cette période de campagne électorale pour qu’on se rende à l’évidence du rôle que peut jouer cette catégorie de débrouillards.
En effet, depuis le début de la campagne électorale, la mode veut que chaque candidat appelle ces conducteurs de motos taxis, afin qu’ils lui servent de cortège. Ils les habillent aux couleurs de son parti, et entament avec ces derniers un tour de ville, agitant les effigies et les couleurs du candidat ; tout ceci, dans un bain de klaxons assourdissant.
Aussi, il est à noter que ces conducteurs de motos ne sont en réalité que des prostitués politiques ; car ils ne refusent aucune offre.
En une journée, ils peuvent travailler avec plusieurs candidats. A la question de savoir comment ils sont rémunérer, l’un d’eux nous indique que ça dépend de la taille du candidat « le parti au pouvoir paye plus cher que tous les autres » nous lance le jeune homme avant d’ajouter « les prix oscillent entre 2000 et 5000 FCFA et dépendent aussi de la durée de l’opération ».
La misère est garce!
La liberté des opinions politique devient un privilège.
En france, certains colleurs d’affiches ou publicitaires ne font pas autre chose!