Le Jeudi 29 Septembre 2011, les populations de la capitale économique du Cameroun ont été réveillées par des coups de feu. Des tirs provenant du pont sur le fleuve Wouri.

Les informations mélangées aux rumeurs et supputations ont fait leur chemin. Les média en ont fait grand écho annonçant une attaque de cinq personnes pour certains et dix pour l’AFP.  Chaque média y allait de son chiffre. Toujours est-il  qu’il y a eu effectivement attaque sur le pont du Wouri.

Et les assaillants ont été délogés par les éléments du Bataillon d’intervention rapide.

Pour la version officielle des faits, un communiqué signé du gouverneur du Littoral, Fai Yengo Francis a été diffusé par le ministre de la Communication.

« Le gouverneur de la région du Littoral porte à la connaissance du public de la ville de Douala et de l’ensemble de la région que ce jour, 29 septembre 2011, autour de 6 heures, un individu non identifie, armé et arborant un uniforme militaire, a interrompu la circulation sur le pont du Wouri. Grâce a la prompte réaction des forces de maintien de l’ordre, sous l’encadrement des autorités administratives, l’assaillant a été repousse et la circulation rétablie. Aucune perte en vies humaines n’est à déplorer. »  Nous a fait savoir ce communiqué dans lequel Fai Yengo Francis a rassuré les populations de la ville de Douala,  les invitant à  vaquer paisiblement a leurs occupations , tout en leur indiquant que des mesures sont prises pour rechercher, identifier et interpeler cet individu.

Quelques heures après la version officielle de l’attaque,  le Rev. Bertin Kisob monte au créneau et revendique l’attaque via un communiqué.

« Nous avons l’honneur de revendiquer publiquement  ce jour la première attaque faite par nos éléments de ALPC  ces derniers 24 heures sur le pont du Wouri. Nous avons évidemment perdu certains éléments mais, le but ultime a été atteint car le régime dictatorial de Biya vient d’apprendre que le mur de la peur vient d’être brisé. Il faut s’attendre dans les jours a venir à plus d’attaques ciblées, surtout sur les bureaux et matériels électoraux. Nous demandons au peuple de suivre les mots ordre contenus dans notre tract déjà en circulation. Vivre le Cameroun libre,

Vive le Haute Autorité de la Transition au Cameroun HATC »

On y apprend l’existence d’une Armée de libération du peuple camerounais et d’une Haute autorité de la transition du Cameroun.  Le nom de l’individu signataire dudit communiqué n’est pas inconnu.

Bertin Kisob a vu sa candidature à la présidentielle 2011 rejetée par Election Cameroon  il y a quelques semaines. Le quotidien privée Mutations lui avait accordé ses colonnes dans son édition du 5 septembre 2011. Le pasteur avait dit  avoir des ouailles très fidèles qui se sont engagés à se cotiser pour lui fournir la caution de 5 millions pour être candidat à la présidentielle. Bertin Kisob qui est basé à Bamenda avait de l’ambition. Il disait vouloir changer le nom du Cameroun pour en faire « Les Etats Unis Maatistes Kamati »  c’est à dire “Terre des Noirs dans l’ancienne Egypte”.  Entre temps, il confie au reporter de Mutations ne plus se souvenir de la période à laquelle il a effectué ses études en maatisme. Dans son communiqué revendiquant l’incident de ce 29 septembre, il a même indiqué ses numéros de potables. Il est aussi sur Facebook avec jusqu’à 2 profils.