Cameroun : une campagne électorale plutôt timide…

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C’est depuis près d’une semaine que les 23 candidats à l’élection présidentielle camerounaise sont en campagne. Une épreuve de séduction qui devrait permettre à chaque candidat de convaincre les électeurs de faire de lui au soir du 09 octobre prochain le prochain président de la république du Cameroun.

Cependant, à l’exception du président sortant qui avec sa machine le RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) se livrent à une véritable démonstration de force sur le terrain, les autres candidats semblent encore imperceptibles sur la place publique. Avec leurs modestes moyens, les adversaires de monsieur Paul Biya privilégient plutôt des petits meetings de proximité dans les marchés et campus universitaires.

Aussi, jusqu’ici, on n’a pas encore assisté réellement à un grand meeting, tel que vu par le passé. Jusqu’à l’heure actuelle, le candidat Biya n’a encore présidé personnellement aucun meeting de son parti. Seuls ses lieutenants sont sur le terrain.

Du côté de l’opposition, en dehors de Ni John Fru Ndi  l’opposant historique qui a franchement organisé un meeting populaire à Douala, les autres ne font en réalité que du porte à porte. Les populations, affichent quant à eux un manque d’engouement plutôt surprenant à l’égard de cette « affaire ». Meurtris par la pauvreté et surtout découragés par le nombre de candidats, de nombreux camerounais ne trouvent aucune nécessité d’aller écouter les traditionnels discours désuets et stériles. D’autres par contre font bien confiance à leur candidat ; mais sont découragés par EECAM, organe chargé de l’organisation de ce scrutin, qu’ils trouvent très proche et à la solde du candidat au pouvoir. Même sur le plan médiatique, à l’exception des émissions spéciales diffusées sur les antennes de la radio télévision camerounaise (CRTV), on note encore une certaine timidité de la part des autres candidats sur le plan médiatique.

Pour de nombreux spécialistes, cette présidentielle camerounaise 2011 risquerait d’enregistrer un taux d’abstention historique. Aussi, en l’absence d’un véritable consensus et surtout au regard de la pauvreté dans laquelle croupissent de nombreux camerounais, il est à craindre des contestations des résultats qui sortiront des urnes le 09 octobre prochain. Les événements