Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais a célébré ce 06 novembre 2012 le trentième anniversaire de l’accession de Paul Biya (leur chef) à la tête du Cameroun. Curieusement, pendant tous les discours prononcés à cette occasion, aucun cadre de ce parti n’a osé faire le moindre bilan ; puisque sachant pertinemment qu’en dehors de la paix qu’ils se targuent tout le temps d’avoir imposé au camerounais, il n’y a plus rien d’autre à se mettre sous la dent. Si ce n’est que cette pauvreté ambiante qui est devenu depuis 1982 le plat préféré des camerounais.

Et, la pauvreté ne sera  pas le seul tort que les caciques du parti au pouvoir auraient  causé à leur pays. Ils se sont aussi illustrés par leur sens de criminalité exceptionnel. Eux, qui ont fait des caisses de l’Etat leur banque personnelle ; et ont choisi  le  népotisme, le tribalisme et la corruption comme leurs principes cardinaux. En trente années, les cadres du parti de Paul Biya ont détourné officiellement à l’Etat du Cameroun plusieurs centaines de milliards de Francs qui aurait sorti le pays du marasme économique actuel. Une situation qui a poussé le président Paul Biya en 2006 de lancer l’opération « épervier », du nom de cette opération d’assainissement des mœurs qui a déjà envoyé derrière les barreaux plusieurs dizaines d’anciens membres du gouvernement dont l’ancien premier ministre Inoni Ephraïm.

Et, curieusement, la quasi-totalité de ces personnalités incarcérés se trouvent être tous des  membres influents du parti au pouvoir. Toutes chosent  qui poussent plus d’une personne à se demander si ce ne serait finalement pas la seule idéologie de ce parti qui avait pourtant adopté pour slogan « rigueur et moralisation » ! Où est donc passé la rigueur ?

En regardant de près dans les rangs du RDPC, on y dénombre de nombreuses personnalités reconnues  pour leur malhonnêteté légendaire. Et, pour eux, ils y ont adhéré, juste pour se garantir une protection. D’ailleurs, presque tous les députés de ce parti ne sont que des hommes d’affaire véreux, qui ont choisi d’être député juste pour bénéficier des fruits de la très prestigieuse « immunité parlementaire » et rien d’autre.

Lutter efficacement contre la corruption et les détournements de fonds publics revient donc pour le président camerounais à mettre d’abord de l’ordre dans les rangs de son parti. C’est certes une tâche ardue ; mais,  il peut compter sur le courant réformateur qu’est en train de mettre sur pied Charles Ateba Eyene, Messanga Nyamding, Tobie Ndi, et les d’autres.