C’est un 06 Novembre 1982 que Monsieur Paul Biya accède pour sa toute première fois à la magistrature suprême, suite à une démission très surprise d’Ahmadou Ahidjo, cet homme qui trônait à la tête du Cameroun depuis son indépendance en 1960. Agé à l’époque de 49 ans seulement, Paul Biya semblait réunir toutes les qualités pour être un bon Président ; surtout à un moment où certains camerounais ne cessaient à tort ou à raison de déplorer une supposée dérive dictatoriale du régime du Président Ahidjo. Aussi, nul ne pouvait imaginer que le jeune et très « timide » Paul Biya, s’accrocherait lui – aussi au pouvoir. Mais, à ce jour, rien ne semble donner raison à ceux là. Car, après un peu plus de trois décennies à la tête du Cameroun, le digne fils de Mvoméka’a ne semble pas prêt à céder le siège à une autre personne, bien que âgé officiellement de 80 ans.
Élu en 2011 pour un autre mandat de sept ans, tous les observateurs présentaient ce mandat comme celui que Paul Biya consacrera à la préparation de sa succession. Plus loin, certains allaient jusqu’à envisagé une démission à mi – mandat de l’homme fort de Yaoundé : que non ! Car, en l’état actuel des choses, un tel scenario ne semble pas prévisible au Cameroun.
Il est vrai que la mise sur pied – tout récemment – du Sénat a été présentée par plusieurs spécialistes comme un pas décisif vers une sortie de Paul Biya. Mais, cela ne nous semble pas très convainquant. Car, la succession de Paul Biya se jouerait beaucoup plus au sein du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (son parti), et au nom au sein des institutions. Surtout quand on sait que Paul Biya reste jusqu’ici le Président National de son parti, et par ricochet – selon les textes de cette formation politique – le candidat « naturel » du parti des flammes à toute élection présidentielle. Et, dans un tel contexte, il sera très difficile pour le parti au lendemain d’une éventuelle vacance à la tête du pays, de se trouver un port étendard légitime ; surtout quand on sait qu’au sein du RDPC, tout le monde ou presque se voit nanti d’un destin présidentiel.
Après avoir doté le pays d’institutions susceptibles d’accompagner une éventuelle transition au Cameroun, Paul Biya devrait à présent retourner au sein de son parti distribuer les casquettes, afin de laisser transparaitre clairement le schéma de sa succession.
Et puis quoi encore ! le président de toutes les façons aura bel et bien un successeur car il n’est pas là éternellement mais l’on note qu’il aura donné tout ce que le Cameroun a besoin : la paix, la démocratie la liberté et la lutte contre la corruption pour que la pays atteigne la le capo de l’émergence.