En prélude à la fête nationale de la jeunesse qui se célèbre au Cameroun le 11 Février de chaque année, le Président Paul Biya s’est adressé le 10 Février dernier aux jeunes. Un discours qui jusqu’à l’heure actuelle alimente presque tous les débats sur la place publique. Si les défenseurs du président de la République saluent presque à l’unanimité ce discours, tel n’est pas le cas pour la bonne majorité des camerounais et les jeunes en l’occurrence, qui pensent que Paul s’est empêcher de faire des promesses concrètes.

En effet, plutôt que de s’attaquer aux réels problèmes auxquels font face la jeunesse camerounaise, Paul Biya a comme à son habitude malmené ses jeunes compatriotes dans tous les sens, sans rien leur promettre. Pire encore, certaines de ses déclarations n’ont été ni plus ni moins que de simples aveux d’incompétence : « Certes, la possession d’un diplôme ne garantit toujours pas l’accès à l’emploi. Mais, là aussi, l’Etat intervient dans toute la mesure du possible en intégrant un grand nombre de jeunes diplômés dans la fonction publique et dans les services de sécurité. » a – t – il indiqué, avant de se tourner vers les conducteurs de moto-taxis  à qui il a dit : « Je sais que cette profession n’a pas toujours bonne réputation en raison de quelques ‘’ brebis galeuses ‘’ qui s’y sont introduites. Mais la majorité de ces jeunes cherchent tout simplement à gagner leur vie. N’est-on pas heureux de la possibilité offerte d’atteindre rapidement et à moindre coût des destinations difficiles d’accès ? ». Ainsi, l’on comprend que c’est un Président dépassé par les évènements qui s’adresse à sa population. Car comment comprendre qu’au lieu de mettre sur pied un mécanisme pour sortir des jeunes de l’informel, qu’un Président de la République encourage plutôt ceux-ci à y rester ? Surtout quand on sait que la plupart de ces conducteurs de motos ne sont pour la plupart que des diplômés des Universités et grandes écoles qui n’ont pas se trouver un emploi digne de leurs qualifications.

L’autre particularité de ce discours du 10 Février 2013 reste cette annonce fallacieuse qu’a faite le président camerounais aux jeunes. Car jusqu’ici, aucun jeune ne comprend ce que voulait dire Monsieur Paul Biya, en indiquant dans son adresse que « pour l’année 2013, 200.000 emplois seront créés dans le secteur formel ». Une promesse vague, imprécise et totalement floue. Même les enseignants que l’homme fort de Yaoundé a cru faire  les éloges disent ne rien comprendre de tout ce qu’il a dit.

Pour cette année 2013, les conseillers du Président de la République seraient totalement passés à côté de leurs missions. Eux, qui auraient du aider  Paul Biya à faire un discours franc et honnête. Car ce discours du 10 Février 2013 serait selon plusieurs observateurs avertis l’un des plus mauvais de Paul Biya, depuis son accession au pouvoir en 1982.