«  katéré –zout », « les lass », « poids lourds » « ndombolo » ou encore « Mama Kilo » : voila quelques expressions utilisées par les camerounais pour désigner les femmes ayant un poids appréciable ou encore possédant un postérieur « perceptible ».

Contrairement à la tradition occidentale qui présente la fille effilée comme l’illustration parfaite  de la belle fille, au Cameroun, c’est tout à fait  autre chose. Dans un contexte marqué par la pauvreté et ses corolaires, plusieurs personnes pensent à tort ou à raison que le fait pour une femme d’être  « maigre » n’est plus ni moins que l’expression la plus authentique de  l’intensité de la misère qu’elle ressent au quotidien.

C’est ainsi que les « poids lourds » sont perçues ici comme des filles issues des familles aisées, et surtout vivant à l’abri du besoin. Cependant, bien que les camerounais, dans leur immense majorité aient ce goût prononcé pour les femmes au « corps », il reste tout de même à préciser que la chose qui les attire le plus reste le postérieur de ces dernières ; comme nous l’affirme ici ce jeune homme : « je juge ma femme toujours derrière ; quand une femme marche devant moi, les mouvements de ses fesses me font rêver. Pour une femme n’ayant pas un « derrière » bien volumineux, il m’est difficile de ressentir cet effet là »

À l’image de ce jeune homme, plusieurs autres camerounais, jeunes comme vieux ne jugent leur femmes que par leur postérieur. Un autre fait nous permet de constater que les hommes au « petit corps » se sentent davantage attirés par les femmes possédant du corps. Cependant, dans un contexte camerounais où l’obésité est en train de devenir un réel problème de santé publique, on se demande bien si cette nouvelle « commande » du camerounais ne poussera pas toutes les femmes camerounaises dans une situation de surpoids que l’on sait dangereuse pour la santé ?