Arrivé au Cameroun dans les années 90, le Pari Mutuel Urbain Camerounais était jusqu’ici la seule structure des jeux de hasard qui prospérait au Cameroun et se faisait de nouveaux clients presque quotidiennement. Avec un jeu basé sur la course hippique, les inconditionnels de cette course se recrutaient dans toutes les classes de la société ; et, à chaque fois, les responsables de cette boite n’hésitaient pas à proposer à leur clientèle de nouvelles formules de jeu. Le dernier en date étant le « Jackpot », un jeu qui se fait avec 100 francs seulement.
Seulement, depuis quelques mois, un autre opérateur est arrivé au pays, et contrôle même déjà le secteur des jeux de hasard au Cameroun ; brisant ainsi le monopole du PMUC. Et, contrairement au PMUC, le « Pari Foot » permet à ses joueurs de pronostiquer sur plusieurs matches des championnats européens et certaines rencontres sur le contiennent. Au départ, sa clientèle était essentiellement jeune ; mais au fil des jours, elle se recrute dans tous les âges. Car ce jeu semble plus simple, et les chances de gain sont plus faciles par rapport au Pari Mutuel Urbain où il n’est souvent pas facile de trouver la combinaison gagnante. Aussi, dans une société où le football est presque une religion, c’est avec beaucoup de passion que les gens font leurs mises.
Au fil des jours, les clients se raréfient devant les kiosques du Pmuc, au profit de ceux du parifoot où le gain semble accessible à tous, comme nous le dit ce jeune étudiant rencontré devant un kiosque de Parifoot dans un quartier populaire de Yaoundé : « j’ai joué pendant près de cinq ans au Pmuc sans avoir gagné le moindre bonus ; mais depuis que je fais des paris foot, j’ai déjà réalisé plusieurs gain ». Dit-il, non sans inviter les autres à faire comme lui.
Cependant, contrairement au Pmuc où les gains sont parfois colossaux, ceux du parifoot sont relativement modeste, mais très probables. Toute chose qui encourage et motive ses inconditionnels. Car il est difficile de jouer au Parifoot pendant un mois sans faire un gain. La balle est donc à présent dans le camp des responsables du PMUC ; eux, qui devraient trouver urgemment des techniques nouvelles, pour défier cet autre concurrent sérieux.