Charles Sylvestre Ateba Eyene est sans aucun doute l’une des valeurs les plus sûres du Cameroun. Lui, qui est désormais considéré – et avec raison – comme l’un des auteurs camerounais les plus lus. Auteur de plusieurs dizaines d’ouvrages dont le plus célèbre demeure  « Les paradoxes du pays organisateur » publié en 2006, Ateba Eyene vient de commettre un autre best-seller aux éditions saint Paul à Yaoundé qui alimente depuis quelques jours toutes les causeries au Causeries au Cameroun.

« Le Cameroun sous la dictature des loges, des sectes, du magico-anal et des réseaux mafieux. De véritables freins contre l’émergence en 2035 » en est le titre. Un ouvrage suffisamment documenté dans lequel l’auteur parle des différents   cercles exotériques qui prospèrent aux Cameroun, non sans citer certains de leurs adeptes parmi lesquels de très hauts responsables du pays. Une « audace » qui lui vaut actuellement de nombreux procès sur le dos. Certains médias ont d’ailleurs annoncé tout récemment la vente de son livre suspendue, suite à une plainte de Madame Madeleine Tchuente, actuelle ministre de la recherche scientifique et de l’innovation, présentée dans cet ouvrage comme membre de la rose croix.

Bien que membre du comité central du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais au pouvoir, Ateba Eyene a souvent pris des positions parfois contradictoires à l’idéologie de son partie. Une situation qui fait de lui aujourd’hui l’une des voix les plus écoutée du parti au pouvoir au Cameroun.

Né dans la localité de Lolordof dans la partie Sud du pays, Charles Ateba Eyene est un « produit » de l’Ecole Supérieure des Sciences et Technique de l’Information et de la Communication (ESSTIC) de Yaoundé. Jusqu’à tout récemment chargé d’étude au Ministère de la Culture, il a lui-même en direct de l’émission Policam diffusé tous les samedis sur la Radio Tiemeni Siantou annoncé qu’il est depuis cette rentrée académique enseignant à l’Université de Yaoundé 2 à Soa. Une annonce qui ne nous surprend pas, quand on sait qu’il n’avait jamais cessé de déplorer ses conditions de travail au Ministère de la Culture. Aussi, il a soutenu avec brio l’an dernier sa thèse de doctorat.

Excellent communicateur et bon manipulateur de consciences, Charles Ateba Eyene réussira – t – il dans les amphis ? Difficile de le dire, quand on sait qu’il quitte brusquement le monde de l’administration pour intégrer un milieu extrêmement délicat. Car la « grande gueule » n’a véritablement pas de place à l’université ! Bon vent tout de même au désormais docteur Charles Ateba Eyene.