Plusieurs fois, les élus du peuple ont interpellé plusieurs membres du gouvernement au sujet de la prolifération sur le territoire camerounais de ces innombrables Whiskies vendus en sachet, de qualité, et surtout d’origine douteuses. A chaque fois, ces derniers ont dit être sur le dossier.
Depuis quelques temps, plusieurs ministres de la république sont divisés au sujet de la certification de ces Whiskies devenus finalement trop prisés et même trop accessibles. En effet, le ministre des Finances a dans une correspondance signée le 1er juillet dernier, demandé aux promoteurs des industries faisant dans la production, l’importation et la distribution de boissons alcoolisées distillées sous conditionnement en bidon de 5, 10, 20 litres et sachets de 5 cl «de bien vouloir prendre toutes les dispositions utiles pour adapter vos méthodes de conditionnement des alcools à des normes compatibles à la mise en œuvre harmonieuse du régime de la vignette institué par la loi n° 2008/0121 du 29 décembre 2008, portant loi des finances pour l’exercice 2009». Par ce communiqué du Ministre Essimi Menye, il faut entendre la mort du Whisky en sachet dans la société camerounaise ; car selon les textes, ces vignettes ne devraient être apposées que sur les bouchons de ces produits. Et, cette loi devrait entrée en application dès le 01er janvier 2012 prochain. A quelques semaines de la mise en exécution de cette loi, les amateurs de ces produits ne semblent pas au courant de cette « triste » nouvelle. Car à dire vrai, au regard de la place qu’occupaient déjà ces boissons dans la vie des camerounais, leur disparition du marché constituerait un véritable deuil pour ses consommateurs. Car dans un pays où la dernière des bierres coute 500 F.CFA, ces whiskies vendus à 100 Francs le sachet constituaient une bonne voie de contournement. Et leur taux d’alcool bien dosé (généralement 45°) faisait bien le plaisir de ceux qui aiment bien les « alcools aux effets immédiats ». D’ailleurs, un adepte de ce produit nous a indiqué que si cette mesure entrait finalement en application, ce serait pour lui un coup trop dur ; car dit – il « c’était déjà pour moi presqu’un médicament » ; « et je demande bien comment je parviendrais à vivre sans mon « King Arthur » ? » s’interroge ce sexagénaire tailleur au quartier Nkomo à Yaoundé. En attendant le 1er janvier prochain, les inconditionnels de ces whiskies gagneraient tout simplement en faisant un bon stock de réserve. Pour combien de temps alors ?