Calvin Russell, le cow-boy texan s’est éteint.

CALVIN RUSSELL.

Dés mon lever j’écoute les informations et là la nouvelle tombe le vieux loup solitaire du blues-rock s’en est allé. Un pincement au cœur me tiraille, tant de souvenirs me submergent en une fraction. Je vois encore sa silhouette déglinguée, son visage buriné au marteau-piqueur, sa voix rocailleuse et si émouvante.

Un parcours pour le moins atypique, sortant de l’univers d’un Jack Kerouac en vagabond à l’errance éthylique et à ses visites aux paradis artificiels.

Réfractaire au modèle américain, Calvin se marginalise et passe une dizaine d’années derrière les barreaux ou il a commencé à composer ses premières chansons.

Austin.

Calvin écume les bars, délivre son blues-rock sans trouver le succès, jusqu’en 1989, ou le hasard met sur sa route Patrick Mahté fondateur du label New Rose. Et l’aventure prend alors une autre tournure, Calvin devient rapidement une icone dans l’Hexagone.

 

1990 « A Crack in Time »

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Calvin débarque en France et chante à Paris pour la première fois en première partie de Bill Deraime au Bataclan le vendredi 29 novembre 1991. Le public français tombe très vite sur le charme de Calvin qui devient rapidement une icone dans l’Hexagone. Son coté authentique, son allure de despérado sorti tout droit d’un western empoussiéré, son vieux Steson vissé sur son crane cabossé, une légende est né.

Nul n’est prophète dans son pays. Calvin trouve le succès en Europe mais reste dans un certain anonymat aux Etats-Unis.

C’est sur scène que Calvin nous offre son meilleur visage. Des tournées marathon dont le summum est en 1994 avec pas moins de 178 dates en Europe !

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Calvin nous délivre ses riffs mordants, son rock’n’roll blues, et laisse trainer sa voix mordante sur quelques ballades dont il a le secret. Le meilleur hommage à lui rendre est d’écouter sa musique, en me demandant toujours pourquoi l’industrie du disque américaine est passée à coté d’un tel talent.

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Calvin me laisse un souvenir inoubliable, et je ne suis sans doute pas le seul à penser ainsi. J’espère que les nombreuses personnes ayant assisté à ses concerts viendront laisser une pensée pour cet énorme artiste.

On the road L’ami.

 

11 réflexions sur « Calvin Russell, le cow-boy texan s’est éteint. »

  1. Salut Michel,

    Tu m’apprend une bien triste nouvelle.
    Calvin Russel fait partie de mes blues-men préférés.
    Je n’ai malheureusement pas pu le voir en concert.
    Je vais mettre ton, article dans mes préférés pour écouter encore et encore sa musique.
    Merci Michel
    Amitiés
    Guy

  2. Bye Guy,

    J’ai appris cette triste nouvelle ce matin.
    Un personnage hors-norme, tout droit tiré d’un roman de Kerouac, ou sorti d’une scène d’Easy Rider.
    Je l’ai vu plusieurs fois et j’en garde encore des frissons, cette voix rocailleuse chargé en émotions, il y a quelques années après l’un de ces concerts (à Besançon si mes souvenirs ne me trahissent pas), je suis tombé sur lui dans un pub en train de se taper un bœuf avec Paul Personne, la Guiness coulait à flots, mince c’était une autre époque !

    Amitiés.

    Michel

  3. Triste nouvelle, il va nous manquer,je l’ai vu plusieurs fois en concert en Bretagne,a chaque fois, les frissons étaient au rendez vous,chapeau bas a toi Calvin
    Amitiées

  4. [b]OUF, enfin, ici on peut écouter de la musique.

    ma culture musicale est toujours aussi « nulle », je vais lire cet article, et m’imprégner de cette musique.

    Je n’irai pas jusqu’à dire que tu es mon « mentor » (lol), mais en matière de musique, tu es mon « maître » (d’école) re lol.;

    Je t’embrasse bien fort, à tout à l’heure.
    Femme au foyer oblige !!

    SOPHY[/b]

  5. Chère Sophy,

    La musique adoucit les mœurs !!
    Bien dommage que tu n’as pas pu voir Calvin en concert, un grand bonhomme qui avait le don d’enflammer la scène !
    Il entre tout droit dans le panthéon de nos chers disparus.

    Je t’embrasse.

    Michel

  6. Un grand souvenir en 1993 à Concarneau dans l’enceinte de la ville close.
    Une musique que malheureusement peu d’artistes n’auront dans la création dans le futur.
    Ou peut être heureusement car celle-ci tout compte fait n’appartenait qu’à lui.
    Je me souviens de cette soirée d’un boeuf mémorable avec Elliot Murphy.
    Une seconde fois à Brest. Sympa de faire partager sa bouteille de Bourbon avec le public.
    Je pense qu’il devait en avoir en réserve.
    L’homme nous a quitté mais sa musique restera.
    Salut le Texan !!

  11. Cavin Russell est un des rares artistes que j’aurai vraiment voulu voir sur scène. Je l’ai découvert par hasard dans les fjords du Spitzberg sur un voilier au niveau du 78° de latitude Nord, autrement dit dans un environnement fabuleux. il fallait que la musique soit plus qu’excellente pour pouvoir rivaliser avec l’ambianceet c’est « Soldier »qui passait à ce moment là dans les hauts parleurs disposés sur le pont. De retour en France j’ai découvert Calvin, sa tronche, son touché de guitare exceptionnel,sa voix rocailleuse et tout son talent. Où que tu sois Calvin sache que nous t’admirons et merci pour les moments merveilleux que nous passons avec toi.
    Titus

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