Bon, ça m’embête un peu de me l’avouer mais avec le temps, j’ai changé.
« Tu verras, quand tu seras plus vieille tu changeras d’idée, ton point de vue sera différent ».
Qu’est-ce que ce genre de phrases toutes faites et convenues pouvaient m’agacer. Elles m’étaient toujours assénées à grand coup de « nous on sait… ». Ben oui eux ils étaient déjà plus vieux et dans leur bouche ancienneté rimait forcément avec expérience de la vie et « t’inquiète pas, ma petite on va ruiner tes rêves ».
M’en fous que le Père Noël n’existe pas, qu’une petite souris n’a pas la force de porter une dent, ou que le prince charmant soit si piètre cavalier qu’il s’est cassé la gueule en route… Je voulais juste qu’on me laisse le temps de comprendre que la réalité est cruelle, terrible et parfois insoutenable.
Moi aussi j’ai fêté la Saint-Valentin, un peu, beaucoup. Le temps faisant pas souvent mais intensément.
Et puis vient le jour où un 14 février où on n’a rien à partager. Personne qui ne se réjouit de passer cet instant prés de vous. Pas même une pensée ou le simple bonheur de s’aimer, de se comprendre, de se suffire. Alors on fait mine de ne pas remarquer les vitrines qui s’ornent de cœurs, ni ceux qui sortent des boutiques affichant un air hébété et satisfait un petit paquet ou un gros bouquet à la main.
Mais comme il s’agit quand même du jour où tout le monde se doit d’être heureux et il ne serait pas convenable de gâcher ce bonheur…si soudain.
Alors on trouve ça con, surfait, suranné et on ne se gène pas pour le dire. Parce que le bonheur quand c’est sur commande c’est juste pathétique. Point de jalousie, non, juste la lucidité qui permet de voir ce que les aveugles ignorent : l’amour c’est tout les jours et pas seulement un 14 février sous prétexte qu’au IIIème siècle, un certain 14 février 270, un prêtre fut martyrisé à mort par les romains pour avoir continué à marier de futurs soldats contre l’avis de l’empereur. Et quand, une fois emprisonné, il lui prend l’idée saugrenue de redonner la vue à la fille de son geôlier, la légende est en marche. Pour parfaire le tableau, Valentin avant d’être décapité offrira à la jeune fille des feuilles en forme du cœur signée « de ton Valentin ».
Charmant.
Et il en pense quoi le pape d’un prêtre amoureux ?!
Va vraiment falloir que je me penche sur la façon de positionner les visuels… >:(
C’est pas grave les visuels…J’aime beaucoup le ton de votre article!
Pas besoin d’être vieux ou/et frustré pour dédaigner la Saint Valentin!!! ;D