Issa Hayatou, Président de la Confédération africaine de football depuis 1988, a été réélu par acclamation ce dimanche à la tête de cette organisation pour un autre mandat de 04 ans. C’était dans le cadre de la 35e assemblée générale de la CAF.
Agé de 66 ans, Monsieur Hayatou entame ainsi un septième mandat à la tête de l’instance faîtière du football africain. Un mandat qu’il présente comme le dernier. Comme défis à relever pour ce dernier mandat, Issa Hayatou entend poursuivre "la promotion du football" africain, mais aussi combattre "les mauvaises mentalités" qui minent le football sur le continent.
Seulement, bien que cette réélection d’Issa Hayatou soit légalement et juridiquement correcte, il conviendrait de déplorer une certaine non-légitimité qui caractériserait ce 7e mandat du camerounais. Surtout quand on sait qu’il a tout mis sur pied, pour rester le seul candidat en lice.
En effet, mardi dernier, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a décidé de rejeter l’appel de Jacques Anouma, ancien patron de la Fédération ivoirienne de football, qui entendait lui-aussi briguer la Présidence de la C.A.F. Un arrêt qui ne semble pas convaincre un Jacques Anouma qui y voit des manœuvres tissées par le clan Hayatou pour l’écarter sur tapis vert. « Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) vient de rendre sa sentence. Nous en prenons acte. Malgré notre immense déception, notre détermination à apporter un vrai changement dans la gestion du football africain demeure intacte. Nous exprimons notre profonde gratitude au Gouvernement Ivoirien avec à sa tête le président de la République Alassane Ouattara, pour le soutien apporté à notre candidature. Nos remerciements vont également à tous les Ivoiriens, qui n’ont cessé de nous manifester leur sympathie ainsi qu’aux nombreux membres de la famille du sport africain pour leur soutien. Nous demeurons convaincus malgré tout, qu’une vision nouvelle pour le football africain est plus que jamais nécessaire » a indiqué Jacques Anouma à la suite de cette sentence du T.A.S.
Le fait c’est que la C.A.F a voté au mois de septembre passé une résolution suivant laquelle ne peut briguer la présidence de cette organisation que les personnes ayant déjà été par le passé membre du Comité Exécutif. Une résolution qui a écarté de nombreux potentiels candidats dont l’homme d’affaire ivoirien Jacques Anouma, qui est allé jusqu’à la FIFA avec le problème en vain.
Ce hold-up électoral de Monsieur Issa Hayatou vient donc remettre au goût du jour l’amour qu’ont les africains pour le pouvoir. Sinon comment comprendre qu’après un quart de siècle passé à la tête d’une structure, que l’on ne soit pas disposé à accepter un repos mérité ? Monsieur Hayatou semble nous dire que ce 7e mandat est le dernier ; mais reste à savoir si les membres de son clan le laisseront aussitôt partir !