Les trois soeurs assassinées Paroisse Guido Maria Conforti de Kamenge
Le soir du Dimanche le 07 septembre, alors que se tenait la 5ème messe dans la paroisse Guido Maria de Conforti de Kamenge, dans le quartier Mirango I, une mauvaise nouvelle tombe subitement. Deux sœurs xaveriennes d’origine Italienne viennent d’être assassinées par un inconnu dans leur couvent. Il s’agit de Sœurs Lucia PULICI et Orga RASCHIETTI. C’est la désolation totale au sein de la maison de Dieu et la mauvaise nouvelle envahi rapidement toute la population.
La police envoie directement un contingent pour protéger les lieux et commencer les investigations. La sœur Bernadette BOGGIAN transporte pendant la nuit les corps de ses amies vers la morgue. Elle non plus ne se sent pas à l’aise et transmet son inquiétude au curé de la paroisse et ce dernier la tranquillise.
Aux heures les plus avancées de la nuit, sœur Bernadette BOGGIAN est aussi retrouvée tuée aussi à coup de machette. C’est la catastrophe.
Le lendemain la police nationale déclare avoir attrapé le commanditaire de ces atrocités. Il s’agit d’un malade mental connu par les habitants de la capitale. Des interrogations sans réponses se posent dans toute la capitale Burundaise. Comment un malade mental, connu par sa non violence, son silence et sa seule réponse de dire oui à tout, pouvait faire toutes ces actions tranquillement et à l’insu de tout le monde ? Et là pendant la nuit, comment aurait-il dépassé ce cordon de policiers armés jusqu’aux dents ? Impossible, se dit tout le monde.
L’Eglise Catholique est émue. La population est inquiète et la police en reste officiellement là.
Bob Rugurika
Un journaliste du nom de Bob Rugurika, directeur de la Radio Publique Africaine, la RPA, prend les choses en main et commence son investigation journalistique reconnue par la loi. Le courageux journaliste, va jusqu’à retrouver une personne, qui confirme faire partie des vrais exécutants de ces sœurs, qui ont versé leur sang pour le Christ au Burundi.
La personne raconte le déroulement de tous les faits, de la préparation jusqu’à l’exécution. En même temps, la personne raconte qu’en guise de remerciement, non seulement ils n’ont pas eu leur salaire, mais aussi ils sont poursuivis pour être tués, pour cacher la vérité.
Durant plusieurs jours de suite, la RPA, en général et Bob Rugurika en particulier, diffusent progressivement les résultats de leur investigation, la voix de l’auteur y comprise.
Parmi les personnes citées comme commanditaires de cet acte ignoble figurent les noms des hautes personnalités de la documentation nationale, de la police et un travailleur du Centre Jeune Kamenge, un centre appartenant aux xaveriens.
Toute la population pouvant capter la RPA attendait toujours chaque heure des informations, pour être au courant de la vérité. Ainsi, Bob Rugurika est interpellé par le procureur adjoint en mairie de Bujumbura. Ensuite il est transféré dans la prison centrale de Mpimba où il a logé pendant deux jours.
A l’insu de tout le monde, mais à la vigilance de la population, le courageux journaliste est transféré dans la prison de Muramvya, au centre du pays pour sa sécurité selon le porte-parole de la police nationale.
Des hommes et femmes d’Eglise, des journalistes, des organisations de la société civile, sans oublier la population capable d’arriver à Muramvya, vont toujours lui rendre visite et lui dire : « courage ».
Dès lors, tous les mardis de la semaine, les organisations de la société civile appellent à la population toute entière de porter des habits verts jusqu’au jour où Bob Rugurika sera libéré pour continuer cet investigation jusqu’à ce que la vérité soit mise au grand jour et que la vrai justice soit solidement assise au Burundi.