Christian Berst, le galériste français spécialiste de l’art brut, est en relations constantes avec ses pairs de par le monde. Aussi, c’est avec l’aide d’homologues néerlandais et de la Fondation van Genk qu’il a pu rassembler des œuvres de Rieka Bettink, Siebe Wiemer Glastra, Ylonka Elisabeth Jaspers, Ron Oosterbroek, Evert Panis, Han Ploos van Amstel, Micha Stanojevic, Roy Wenzel et bien sûr du regretté Willem van Genk. Made in Holland, l’art brut néerlandais, est présentée à la galerie Christian Berst (Paris-Bastille) jusqu’au 28 novembre 2009.
Il me semble que c’est au tout début de l’automne que la galerie parisienne L’Objet trouvé est devenue, du nom de son fondateur et directeur, la galerie Christian Berst. J’ai totalement oublié de demander à Christian la raison de ce changement que je subodore liée à d’obscurs classements ou rangs des moteurs de recherche, peut-être même aux remontrances d’un prédécesseur, créateur d’objets ou non, que le renom désormais établi de la galerie éclipsait. Peu importe, l’adresse physique est inchangée, à deux pas du génie de la Bastille, au 24 de la rue de Charenton. Charenton-le-Pont était autrefois un toponyme qui, écourté de son attache fluviale, évoquait la dérive, la folie, en raison de son hospice spécialisé, dit l’asile des fous.
L’ancien (ou l’autre) nom de la galerie doit aussi beaucoup au fait que l’art brut se trouve et ne se cherche pas ou, du moins, que les artistes « bruts » ne cherchent pas à faire œuvre d’artiste mais créent en dehors de toute considération de participation au marché de l’art. Christian Berst dit souvent que toute personne se présentant à lui en tant qu’artiste de ce « courant » (qui n’en est justement pas un) est peut-être « un artiste singulier » mais certainement pas un producteur d’art brut. Bizarrement, la plupart des artistes se présentant spontanément à la galerie, leur carton ou leur classeur de photographies sous le bras, ne prennent pas le soin élémentaire de consulter, sur le site de la galerie, la liste des artistes déjà exposés. Elle approche de très près la centaine en novembre 2009 et sa consultation est éloquente. « Et puis, finalement, certains finissent par me dire qu’ils se moquent des catégories et des classifications, sourit Christian Berst, tout autant que moi, d’ailleurs… Sauf que, sans un être un ayatollah ou vouloir absolument ranger des gens ou des créations dans une case ou une autre, j’estime qu’il ne faut pas galvauder l’authenticité. ». Fortes paroles ! Lesquelles ne suffisent pas à faire des « bruts » de tous les artistes dit naïfs, ayant authentiquement créé des œuvres singulières et étant restés longtemps à l’écart du marché de l’art, tel un Facteur Cheval.
Peut-on être et avoir été artiste brut ? Possiblement. En tout cas, veut l’adage, pour les Français. Pour les Néerlandais, allez savoir…
Seul, ou du moins parmi les rares à pouvoir vous le dire, Christian Berst a sans doute déjà été interrogé sur ce point qui n’est pas de détail. Si j’hésite à le faire, de crainte de le lasser et de l’obliger à se répéter encore une fois, vous n’êtes pas obligés de penser de la sorte. Et comme il est amène et bienveillant, il vous répondra avec aménité et bienveillance si vous le faites. Dans ce cas, merci de m’indiquer à la réponse…
Christian Berst aurait pu continuer à s’intéresser à l’art numérique. Ne fut-il pas, circa le début des années 1990, l’un des redchefs des magazines Pixel et Création numérique ? Lesquels ont publié pratiquement tous les tenants de ce qui fut un courant novateur, précurseur, unique, avant de convaincre et d’être rejoints par des artistes d’autres domaines ou disciplines. Précurseur lui aussi dans le domaine du court tirage et de la publication à la demande, il est devenu aussi, de fait, éditeur ; il présente désormais une collection de catalogues d’expositions qui préfigure sans doute d’autres ouvrages et projets éditoriaux. Devenir la plume de ce que l’art, brut tout spécialement, démasque, est une ambition particulière qui ne manque ni d’ampleur, ni d’amitié pour ces artistes.
Tiens, bizarrement, la photo a été coupée… par l’interface de C4N (Joomla!), au milieu du nez dee Chr
chez moi la photo est bonne Jef, on voit le galieriste en entier ! peut-être un peu grande pour l’article , ???
En attendant comment faites vous pour vous tenir (et nous tenir) si bien informé de ces évènements artistiques ? je suis admirative devant l’éclectisme et l’étendue de votre culture .merci de la partager avec nous .
Dans ma région nous avons moults résidents bataves (!) et je viens de leur envoyer le lien de votre article…je pense que cela leur fera plaisir
bien amicalement à vous avec un grand bravo
Pour MUM…
Chez moi (portable, 15,2 pouces, là, en déplacement), c’est vraiment coupé.
Et le texte aussi.
J’ai demandé des explications au sitemestre, on verra bien.
Question largeur maximale des photos, j’ai posé plusieurs fois la question.
Toujours pas de réponse.
Sinon, Christian Berst fait partie de mon relationnel.
Et je connais les galéristes ou les artistes dont je parle.
Merci pour votre appréciation…
pour Jef : eh bien vous en connaissez du beau monde mon ami , c’est une vraie chance pour cela d’habiter Paris , évidemment nous n’avons pas cela à la campagne …mais j’ai quand même le très beau musée Zadkine près de chez moi dans un joli village nommé les Arques ! j’y emmène souvent mes visiteurs de passage car vraiment certaines sculptures sont magnifiques .
pour notre problème technique , moi j’ai un écran de 19 pouces, c’est sans doute pourquoi l’image est plus grande .
à bientôt le plaisir de vous lire ..
Finalement, j’ai redimensionné la photo ET la taille des interfaces de saisie.
Et cette fois, cela s’affiche correctement.