Brûlé et défiguré, il présente dorénavant le Journal Télévisé.

 

Voir la vidéo en fin d’article.

 

Il est parfois des accidents de la vie, qui font de celle-ci un enfer.

Dans notre quotidien, acceptons-nous de regarder celui qui est différent, comme une personne à part entière.

Acceptons-nous de le regarder avec le visage de l’âme, plutôt que de le voir avec ce qu’il nous renvoie, la peur ou la curiosité.

L’autre est notre miroir, et lorsque nous voyons une personne différente, défigurée, la seule chose que nous voyons vraiment d’elle, est ce qu’elle représente, c’est-à-dire la peur de ce qui pourrait peut-être un jour nous arriver.

Et ce, même si nous n’osons nous l’avouer, c’est très souvent cette peur que cela suscite en nous, qui dicte nos gestes, nos attitudes.

Alors nous évitons soigneusement de côtoyer, de regarder, l’autre.

Celui qui est différent, doit alors passer inaperçu à nos yeux, on ne sait jamais.

Mais il y a aussi la curiosité, cette curiosité malsaine qui fait de nous des voyeurs.

C’est vrai depuis l’enfance on a exclut plus ou moins les handicapés de notre quotidien. Une personne défigurée, n’est pas dans la normalité, elle dépasse le « cadre » de  ce que nous considérons comme normal, alors elle subit le regard pesant des autres.

Et c’est comme un coup de poignard, à chaque fois que des yeux insistants se posent sur elle.

Mais le plus dur pour une personne défigurée, est-ce le fait d’être ignorée ou de subir les regards insistants de l’autre ?

Aujourd’hui, un présentateur brûlé au visage à l’âge de 18 ans dans un grave accident de voiture, à le courage d’affronter le regard des autres, en présentant le JT sur Channel 5.

Cet homme de 56 ans, professeur d’économie est l’auteur d’un ouvrage The Challenge of Facial Disfigurement.

Il retrace dans ce livre, les difficultés à affronter et à subir les regards après un tel drame.

Mais il est aussi à l’initiative d’une association, dédiée aux personnes défigurées.

Pour présenter ce journal télévisé, il a suivi des cours intensifs de présentation face à la caméra. Car il n’était pas question pour lui, de se ridiculiser aux yeux des téléspectateurs et que ceux-ci zappent dès qu’ils seraient confrontés à son image.

Il souligne :

         « Si les gens éteignent directement quand il voient mon visage, alors nous avons encore beaucoup de travail ».

D’après un sondage, 84% des personnes interrogées ne verraient aucun inconvénient à suivre un journal présenté, par une personne défigurée.

 

Bravo à cet homme, à son immense courage. Et bravo, à channel 5.

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Sources le nouvel obs