Les derniers chiffres connus de la fin de l’année 2012 le prouvent avec une collecte d’argent relativement élevée  de plus de 21 milliards d’euros, aussi bien sur les livrets A que sur les Livrets de Développement durable.

Mais la baisse du taux de rémunération de l’épargne prévue pour le 1er février ne risque-t-elle pas d’altérer cette situation favorable ?

En période de crise, les particuliers ont tendance à avoir peur de l’avenir et préfèrent mettre de l’argent de côté, pour pouvoir faire face plus facilement à des difficultés futures.

Et le livret A, a de tous les temps,  été le placement préféré de Français, par sa simplicité, sa sécurité  et sa relative rentabilité.

 

Le relèvement des plafonds  aussi bien du Livret A, que du Livret de Développement durable au mois d’octobre dernier a très largement boosté ce type d’épargne, avec une augmentation considérable des dépôts dans les derniers mois de l’année 2012. Du jamais vu depuis bien longtemps !

 

Ces bons chiffres vont bien sûr avoir un impact positif sur les fonds d’épargne de la Caisse des dépôts, aussi bien dans le financement des logements sociaux, qu’au profit des collectivités territoriales pour les investissements à long terme, en matière de transports en commun, de réseau de distribution et de traitement des eaux ainsi que dans le domaine des infrastructures numériques.

 

Mais cette situation bénéfique, risque d’être très largement remise en cause avec la baisse du taux de rémunération de ces livrets qui au 1er février prochain va passer de 2,25 % à 1,75 % en raison d’un taux d’inflation étonnamment bas, qui sert de référence. Ce taux se situe pour l’année 2012 aux alentours de 1,3%.

 

Même si le gouvernement pense que ce nouveau taux de rémunération de 1,75 % reste un bon

compromis entre d’une part la sauvegarde du pouvoir d’achat des ménages et la préservation du financement des logements sociaux, on peut penser que de nombreux épargnants risquent de se tourner vers de nouvelles formes d’épargne plus rémunératrices, même si c’est à court terme.

 

Et ce n’est pas le relèvement du plafond du livret A à 22 950 euros depuis le 1er janvier 2013, qui peut sauver la mise, car seuls quelques épargnants relativement aisés peuvent en profiter.

 

Attendons de voir comment les épargnants vont, suite à cette baisse de rémunération se comporter dans les mois à venir pour faire un nouveau bilan de la santé de notre épargne en France.