Je ne reviendrai pas sur les qualités cinématographiques de ce film.

 

Ce n’est pas là mon propos (ni mon métier !) On trouve sur le net une très bonne critique sur le site de Télérama, référence de la critique culturelle en France :

http://www.telerama.fr/cinema/films/black-swan,425404.php

Spectatrice de ce film et entourée de jolies ballerines reconnaissables à leur(s) petits chignons bas sur la nuque et à leur minceur j’ai pu mesurer leur effroi et leur stupéfaction devant le spectacle proposé. Il faut dire qu’elles étaient entre elles, sans leurs parents ou adultes accompagnateurs. Malheureusement le monde de la Danse tel qu’il est montré est réaliste. Dans cette discipline le corps  est assujetti à la règle draconienne de la minceur. La totalité de ses muscles  est étirée jusqu’à la souffrance pour se plier à la volonté du chorégraphe. Ce n’est pas seulement les doigts comme pour un pianiste ! La vision des chaussons roses (pointes), ensanglantés par la blessure des pieds est pour une danseuse normale ! Elle lui vaudra même les encouragements de son professeur de danse !  

 Tout tourne autour de ce maitre mot PERFECTION. Et pour atteindre cette perfection tous les moyens sont bons.

Pour beaucoup d’entre nous la danse est le symbole de la féminité, de la douceur. Rien de plus normal pour une petite fille que la pratique de cette activité. Certains parents préférant même le  « modern jazz » moins « cucu » ! Il suffit de voir l’iconographie qui lui est associée

 

En fait il n’en est rien c’est un monde impitoyable ! On parle souvent de l’univers des mannequins de mode dominé par l’anorexie. Celle-ci fait aussi de nombreuses victimes chez les danseuses et les danseurs. Sans parler de pilules anorexigènes conseillées, ou de la cocaïne qui diminue les sensations de faim ! Ces jeunes organismes confrontés à ces tortures morales et chimiques vont développer des pathologies psychiatriques (schizophrénie, hallucinations, suicide….) Mais dans ce monde ouaté l’Omerta règne.

Merci donc à Darren Aronofsk de nous montrer l’envers du décor.

Mais si une petite fille exprime le souhait d’aller voir ce film, ne l’y laisser pas aller seule ou même avec ses copines donnez leur la main. Mon voisin outré par la violence et la crudité des scènes a failli partir ou bout du premier quart d’heure…

Mais il n’avait jamais fait de danse, lui!