Bill Gates, le célèbre fondateur de Microsoft, vient d'attaquer la licence publique générale GNU , qui encadre "légalement" la distribution de logiciels libres. Un discours peu surprenant de la part de Bill Gates, les logiciels libres étant ses principaux concurrents, notamment les distributions linux, qui grignotent chaque année des parts de marché à Windows. C'est un peu plus surprenant quand on sait que Microsoft a récemment multiplié les ouvertures vers le Libre, en ouvrant certains de ses protocoles, en offrant l'accès à sa documentation technique et en passant un accord avec Suse Linux…

L'ouverture a semble t-il ses limites et Bill Gates n'a pas hésité à affirmer, selon Tom's Guide , que la licence GPL est faite "de telle manière que personne ne peut réellement améliorer un logiciel". Un comble puisque par définition, un logiciel libre possède un code ouvert que chacun peut améliorer, contrairement aux logiciels propriétaires, d'autant que lorsqu'on voit la vitesse à laquelle les logiciels libres évoluent par rapport aux logiciels "fermés" ! Des patchs qui sortent quelques heures après la découverte d'une faille sur linux, contre quelques mois pour Windows (quand ils sortent), un navigateur libre, respectueux et très réactif pour Mozilla contre un "navigateur" lent, très peu respectueux alors qu'il est en situation de monopole et très peu évolué pour Windows, bref, un discours totalement arriéré et retardataire, qui ne s'appuie sur rien d'autre que les rêves de Bill !

Selon Gates, la gratuité ne serait pas un modèle viable. Allons donc expliquer cela aux toujours plus nombreux "switcheurs", qui abandonnent XP et Vista, pour rejoindre Ubuntu, Mandriva ou Fedora, ces distributions offrant un système d'exploitation stable, sécurisé et contenant déjà une suite bureautique, des logiciels photos, vidéos et audios pour zéro euro !

Malgré les affirmations de Bill Gates, le modèle est plus que viable puisque des milliers de développeurs passionnés à travers le monde, alimentent le domaine du Libre et permettent à chacun de bénéficier de l'informatique gratuitement (au moins pour l'OS et les logiciels).

Le monsieur a apparemment manqué une occasion de se taire…