Le projet a été formulé très sérieusement : des représentants de la communauté noire canadienne demandent une école donnant un enseignement pour les noirs, c'est à dire dispensant un enseignement afro-centré. Ce sera déjà le cas à la rentrée 2009 dans la ville de Toronto, tandis qu'un projet est déposé auprès d'une commission scolaire pour un enseignement du même type à Montréal.

La première école afro-centriste ouvrira à Toronto, dès la rentrée 2009, suite à un projet soumis par des parents d'enfants noirs. Les élèves ne seront pas sélectionnés en fonction de la couleur de leur peau, mais l'on imagine aisément que l'origine ethnique sera plutôt homogène. En outre il semble plus ou moins prévu que le personnel soit, en majorité, noir. L'école respectera le programme habituel en mettant l'accent sur l'histoire des afro-canadiens. Un test sera effectué dans les écoles existantes pour une durée de trois ans, avec de la même façon, un accent mis sur l'histoire afro-canadienne dans l'enseignement classique.

L'objectif de ce type d'école est selon les partisans de lutter contre les problèmes scolaires chez les jeunes noirs, problèmes qui seraient particulièrement présents dans cette communauté. A Montréal, c'est "la Ligue des noirs" qui a fait la demande pour le même objectif auprès de la Commission scolaire English- Montréal, qui n'a pas encore rendu sa décision, ce qui sera fait à la rentrée scolaire. Le président de l'association explique que ces jeunes seront plus impliqués "parce qu'ils auraient une fierté". 

Le projet ne pouvait que soulever la polémique et interroger sur un éventuel repli de cette communauté. Il n'est pas surprenant que cet exemple vienne du Canada anglophone, dans lequel un village musulman a été construit, avec chaque rue menant à la mosquée et des maisons construite en fonction de la culture d'origine, par exemple des pièces séparées pour les femmes et pour les hommes. Ces modèles peuvent surprendre et font un peu penser à une société éclatée en plusieurs communautés pour leurs détracteurs.
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