Le 8 février a eu lieu un procès opposant le père du petit Mohamed au journaliste de France 3, Clément Weill-Raynal qui prétend que le reportage de la mort de Mohamed, le 30 septembre 2000, est bidonné. Le journaliste Charles Enderlin est pour Clément Weill-Raynal à l’origine de cette désinformation. Selon que l’on soit pro-israélien ou pro-palestinien, on a une opinion différente de cette affaire. Pour les uns, Charles Enderlin est un « misérable », pour les autres, Clément Weill-Raynal est « un corbeau au service du lobby israélien ». On voit bien que la raison ne saurait l’emporter et que chacun campera sur ses positions. La vérité, on s’en moque ! Cela fait plus de 10 ans que ça dure et on peut douter que le verdict qui sera rendu le 29 mars ne marque la fin de cette affaire. Pourtant, et j’en parle d’autant plus à l’aise que je n’appartiens à aucun des deux camps, la vérité existe et on peut la découvrir, à condition de ne pas se voiler la face. Cette affaire pose aussi la question de l’engagement d’un journaliste du service public. Monsieur Weill-Raynal a tenu des propos sur son blog qui ont conduit un groupuscule d’extrême-droite à faire une descente plutôt musclée à France-Inter. Cette information que j’ai obtenue dans Télérama va sans doute me valoir des volées de bois vert dans les commentaires, mais tant pis, j’assume. J’ai horreur de l’obscurantisme d’où qu’il vienne.

Charles Enderlin a plusieurs fois essayé de tendre la main à Clément Weill-Raynal, sans résultat. Pourquoi l’accuse-t-on d’avoir triché ? Quel intérêt aurait-il à monter ce faux ? Il est lui-même de confession juive. Il vit et travaille en Israël depuis longtemps. Les autorités israéliennes ne lui ont pas retiré sa carte de presse depuis cette affaire.

Le petit Mohamed n’est certes pas le premier ni le dernier enfant qui meurt dans ce conflit. Ce que l’on reproche au reporter de France 2, c’est d’avoir provoqué une très forte émotion dans le monde entier en montrant ces images. Depuis, il est harcelé et il tente de répondre à ces attaques en publiant un livre intitulé « un enfant est mort ». Ses adversaires accusent les journalistes de faire du corporatisme en le défendant. S’il a triché, alors il est vraiment méprisable mais quelque chose me dit que ce n’est pas le cas.