BHL, le mal aimé

Le moins que l’on puisse dire à propos de Bernard-Henry Lévy, c’est qu’il est très controversé. On lui reproche notamment d’être un peu trop people dans son rôle d’humanitaire romantique. Son apparence, surtout, agace : le beau gosse soigne son look  et fait des ravages parmi la gent féminine. Son union avec la poule de luxe Arielle Dombasle a fait beaucoup jaser.

On lui reproche surtout d’avoir du succès et de l’argent, ce qui ne plait guère dans notre pays. Il n’y a qu’à voir comment Stéphane Guillon l’épingle dans son dernier spectacle pour comprendre comment il est parfois perçu : humanitaire de salon qui ne mouille surtout pas sa chemise et qui ne côtoie la misère que de loin.

Beaucoup lui reproche aussi d’avoir moins de compassion pour les Palestiniens sous le joug des Israéliens que pour les Bosniaques de Sarajevo.

Il y a peut-être un peu de vrai dans tout cela.  Pourtant, cet homme a sans doute sauvé beaucoup de vies humaines.

Ces jours-ci, encore, son action a été déterminante en faveur de l’insurrection libyenne, n’en déplaise aux « Inrocks », dans un article signé Guillaume Villadier.

C’est bien lui qui a fait le forcing auprès de Nicolas Sarkozy pour le convaincre d’agir. « C’est un acte politique majeur, ne passe pas à côté ! » aurait-il avancé sachant toucher son interlocuteur au bon endroit. Ce journaliste oublie une chose : il se préparait un massacre dans la ville de Benghazi, un million de personnes à la merci de Kadhafi.

L’Histoire va d’ailleurs donner raison à BHL car la résolution de l’ONU va sans doute calmer les ardeurs du tyran libyen sans tirer un seul coup de feu. On pourra ensuite trouver toutes les mauvaises raisons à Nicolas Sarkozy d’avoir pris l’initiative et s’agacer en le voyant plastronner, mais le résultat est là : des milliers de Libyens auront la vie sauve. Le reste, c’est de la littérature.

 

3 réflexions sur « BHL, le mal aimé »

  1. J’ai rencontré BHL il y a bien des années. Il était (est toujours) très séduisant et son intelligence m’avait conquise comme beaucoup autour de moi à l’époque (sans plus). Je me souviens très bien comment il avait pu agacer la gent masculine qui dès qu’il était reparti – car en sa présence ils étaient tout consensus, sourires, félicitations, etc – avaient commencé à le critiquer et à l’attaquer à qui mieux mieux. C’en était comique.

    Je pense qu’il est quelqu’un d’engagé, de brillant par moments mais d’ordinaire à d’autres moments comme beaucoup. Il se montre, on le voit, alors il peut agacer. (comme Guillon d’ailleurs).
    Il sera plus facile de le « juger » dans le futur avec du recul.

    Comme quoi Brel aurait pu être beau et intelligent !

  2. [b]Bon, pas le temps d’aller à l’essentiel
    Je vous offre sa femme.
    la poupée cousue de cicatrices chirurgicales (esthétiques)
    Allez une petite coquinerie dans la grisaille ambiante :
    [img]http://www.buzzz.fr/photo/art/default/1922990-2640475.jpg?v=1289616290[/img][/b]

  3. Voici une vision, qui a le mérite d’aller à contre courant !
    Un jugement sur un homme, un philosophe qui a le tord d’avoir une belle gueule.

    Un délit de faciès, reste un délit de faciès !
    Je pense également qu’on ne peu pas reprocher à une personne de ne pas s’engager dans tous les combats.
    Comme le dit si bien Stéphane Hessel, il est important de s’engager dans une cause qui nous semble insupportable (Indignez-vous !).
    Ce sont souvent ceux qui ne s’engagent pas, qui reprochent aux autres de ne pas participer à tous les combats.
    Cependant, cher vieilleforge, que calmer les ardeurs de Kadhafi, ne se fasse malheureusement pas sans tirer un coup de feu.
    Il n’y a pas de guerre propre !

    Je pense, néanmoins, qu’il fallait intervenir.

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