Bermard Werber : Les Fourmis

Depuis le temps qu’on m’en parlait il était temps que je lise celui-là ! Et je peux vous dire que je ne le regrette pas du tout .  Commençons par Bernard Werber , sa petite tête d’intello sur la quatrième de converture est tout comme ses récits, bien  mystérieuse , derrière ses rondes lunettes se cache un auteur subtil et un criminologue d’envergure qui vous remet en l’espace de quelques lignes à votre place , une véritable leçon d’humilité .

Le premier tome de la trilogie est en réalité constitué de deux récits parrallèles , dans l’un on raconte l’histoire de Jonathan , serrurier d’une trentaine d’années qui vient d’être mis au chômage aprés avoir refusé d’accomplir des missions de nuit dans les banlieues parisiennes , et qui hérite du sous-sol oncle Edmond Wells , qui lui a laissé une lettre sur laquelle était marqué " SURTOUT NE JAMAIS ALLER A LA CAVE ! " . La dite cave se trouve en effet au bout de son nouveau logement , qu’il occupe désormais avec sa femme , et son fils .

Le deuxième récit commence par le réveil de l’empire des fourmis aprés l’hibernation d’hiver . La description de leur sang transparent qui passe de l’état pateux à l’était liquoreux puis à l’état liquide et qui remet en marche la machine . Les biomécaniques se réchauffent . Les articulations hypercomplexes pivotent .  La population doit sortir vers le Grand Extérieur pour pouvoir transmettre l’énergie aux endormies , la vision de 180° se met en place et renvoi une image grillagée à ces insectes . Leurs antennes tournent à 12000 vibrations par seconde . Leurs mandibules se mettent en marche , et atteignent leur course maximale . Les onze segments composant leur corps , et les ondes olfactives qu’ils émettent sont décrites d’une précision simplement scientifique . Le tout d’une complexité effrayante , présentant une fédération – sorte d’Etats Unis d’Amérique – de Cités , présentant la politique , l’économie , et l’investissement de chacune dans sa tache la plus exacte . Humilité .

Jonathan , lui , décide d’aller dans cette cave : Il descend et ne remonte jamais .

La cité se réveille et tourne à plein régime , la reine Bel-o-kan s’affaire à pondre des milliers d’oeufs et décide en fonction des besoins de la forme qu’elle donnera à ses rejetons , pour qu’ELLES soient guerrières , travailleuses , exploratrices ou espionnes . Pour mener à bien des guerres contre d’autres espèces de fourmis où la créativité de ces insectes est mise à l’épreuve , ce qui donne des batailles dignes des plus grandes guerres humaines – encore est-il que nous sommes de la même espèce .

Sa femme et son fils le suivent et ne remontent jamais . Huit pompiers aussi n’en remontent pas .

Une fourmi perçoit des odeurs de roche suspecte . Elle est poursuivie . Elle n’abandonnera pas à sa quete . Elle veut voir le bout du monde .

Et une arme secrète tue quelques milliers de fourmis . Une sorte de gardiens roses , en groupe de cinq , qui écrasent aléatoirement tout ce qui leur passe sous le nez .

 

Edmond Wells , a consacré sa vie aux fourmis . Il est l’auteur de l’Encyclopédie du savoir relatif et absolu , ouvrage qu’on a tenté de dérober plusieurs fois , en vain . Il est le batisseur de la cave de la mort , dans laquelle se trouve une porte qui ne s’ouvre qu’aprés avoir résolu l’énigme : Comment faire quatre triangles équilatéraux avec six allumettes ? 

Allons à leur rencontre .

Et en quelques 300 pages , Werber nous montre que nous sommes loin d’etre les maitres de la planète Terre , et que nous devrions peut-être nous intéresser à méditer sur les infraterrestres que d’essayer vainement de contacter les extraterrestres . Et cela n’est que le premier tome !

 

4 réflexions sur « Bermard Werber : Les Fourmis »

  1. Et oui, la trilogie des Fourmis est géniale, je les ai dévorés d’une seule main comme on dit 😀

    Le soucis de Werber, c’est qu’il a toujours tendance à réitérer l’encyclopédie du savoir relatif et absolu dans pas mal de ses ouvrages…..et donc au bout d’un moment même si l’histoire est nouvelle a chaque fois, il y a toujours un goût de réchauffé et on s’en lasse…

    Je ne sais pas ce que valent ses derniers livres « Le miroir de cassandre » et « le rire du cyclope » je ne les ai pas encore lu

  2. De fins connaisseurs de Werber m’ont confié que le mirroir de cassandre était de loin son meilleur ouvrage .

  3. Bonsoir !

    Mais quel Auteur ! ayant commencé toute jeune à lire ce certain Mr Werber … avec  » Le livre du voyage » que j’ai adoré, et j’avais tout juste 15 ans! je suis cet auteur depuis maintenant 11 ans… La Trilogie des fourmis est certes un chef d’œuvre, pour autant, l’empire des Ange est un livre FABULEUX … Et actuellement je suis en train de lire, « le miroir de Cassandre » et je pense que je vais l avaler d’une seule traite aussi, puisqu’il promet d’etre tout aussi bon que l’empire des anges… Je recommande aussi, l’Arbre des possibles…

    Juste J’aime…Merci pour cet article… Car aujourd’hui, il est tellement délaissé et pour cause à la place, nous avons du Musso, du Levy, tous aussi bons à lire mais différents! Mais BERNARD WERBER … Auteur hautement atypique, et tellement agréable a lire !

    Cordialement Mademoiselle

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