Le président de la République italienne, Silvio Berlusconi, peut être fier de lui et de son gouvernement. Elu en début d'année lors d'élections anticipées, il est parvenu à se soustraire à la justice d'une façon digne d'un dictateur. Car bien qu'il ait été élu selon les règles républicaines, ce que personne ne remet en cause, ses agissements depuis son arrivée au pouvoir sont elles, beaucoup plus discutables.

En effet, en seulement quelques mois, le roi des médias italiens (il possède différents médias parmis les plus importants du pays) n'a de cesse d'essayer de se soustraire à la justice. Tout a commencé il y a quelques semaines lorsque son gouvernement a fait voter une loi ayant pour conséquence de retarder plusieurs dizaines de millers de procés, au titre que les actes reprochés aux présumés criminels sont trop anciens et qu'il est plus important de traiter les délis les plus récents (dont la peine encourue est de plus de 10 ans de prison). Si ce n'est que cette loi a permis justement de lui éviter son propre procés. Coïncidence ? Pourquoi pas. Mais aujourd'hui c'est une nouvelle loi qui est adoptée par le gouvernement transalpin. Allant encore plus loin, celle-ci garantit aux quatres plus hauts dirigeants du pays une immunité judiciaire totale. Berlusconi étant le chef d'état, il en bénéficie évidemment.

Silvio Berlusconi, visé par plusieurs enquêtes judiciaires, notamment pour corruption, est sur le point de se sortir de la façon la plus légale et honteuse possible de ses ennuis personnels. Comme quoi être chef d'état a tout de même quelques avantages, surtout en Italie.