Benoît XVI en Israël

 

On trouvera ci-dessous deux textes concernant le voyage de Benoît XVI en Israël,  voyage fixé pour le mois de mai prochain.  –  Un article de Michel Garroté  –    Le premier texte émane de la custodie franciscaine en Israël.  Le second texte émane de Radio Ville-Marie,  une radio catholique québécoise.  Aussi bien la custodie franciscaine que Radio Ville-Marie reprennent – dans leurs textes reproduits ci-dessous – à leur compte,  toute une série de commentaires,  ayant circulé,  ces derniers mois,  dans l’Eglise.  C’est pourquoi,  j’ai pris la liberté d’agrémenter,  ces deux textes,  avec quelques petites notes personnelles formulées entre parenthèses.

Concrètement,  le premier voyage de Benoît XVI en Terre Promise aura lieu du 8 au 15 mai 2009.  On apprend par custodia que le dimanche 8 mars 2009 Benoît XVI déclarait (début du document custodia)  :  « Chers frères et Sœurs dans le climat de prière intense qui marque le Carême je confie à votre souvenir les deux voyages apostoliques que,  si Dieu le veut,  je réaliserai prochainement.  (…)  Du 8 au 15 mai je réaliserai un pèlerinage en Terre Sainte pour demander au Seigneur,  en visitant les lieux sanctifiés par son passage terrestre,  le don précieux de l’unité et de la paix pour le Moyen Orient et pour l’humanité toute entière » (fin de la citation de Benoît XVI).

 

Cela fait des mois (Note de Michel Garroté :  c’est maintenant custodia et non pas Benoît XVI qui s’exprime) qu’on en entendait parler,  pourtant malgré les informations avancées ici ou là,  malgré les préparatifs,  le Vatican n’avait jusqu’ici pas annoncé de dates précises.  Ce dimanche 8 mars,  c’est chose faite par le Pape lui-même à l’issue de la prière de l’Angélus.  La date tardive de cette annonce,  deux mois jour pour jour avant le début cet important voyage,  est bien la preuve que la décision finale n’aura pas été facile à prendre (Note de Michel Garroté :  ici custodia introduit la suite,  à savoir la nature,  selon custodia,  des difficultés liées au voyage de Benoît XVI en Terre Promise).

 

Quand le Saint Père,  le 12 février dernier,  déclara devant une délégation de la Conférence des présidents des organisations juives américaines majeures :  « Je me prépare à visiter Israël »,  le père Federico Lombardi,  porte Parole du Saint-Siège,  estima cette décision « courageuse » précisant :  « Il y a les incertitudes de la situation politique,  les nombreuses divisions internes des différents camps.  Il y a les tensions continues d’une région parcourue par des conflits et les très récentes marques d’une guerre qui a dévasté la bande de Gaza et profondément blessé son peuple.  (…)  Mais il faut quand même y aller.  Au contraire, c’est peut-être justement pour toutes ces raisons qu’il est urgent d’y aller.  (…)  Pour prier dans les lieux les plus importants où la haine et l’amour s’affrontent :  là où la réconciliation semble humainement impossible »,  poursuivait le père Lombardi (Note de Michel Garroté :  custodia part ici d’une courte phrase de Benoît XVI,  « Je me prépare à visiter Israël »,  pour développer le sujet avec les considérations du père Federico Lombardi ;  celui ci parle,  je cite le père Federico Lombardi,  « d’une guerre qui a dévasté la bande de Gaza et profondément blessé son peuple » ;  le père Lombardi,  porte-parole officiel de la Salle de Presse du Vatican et donc porte-parole du Saint-Siège,  se permet ici des considérations personnelles que custodia s’empresse de reproduire jusque dans les moindres détails ;  alors que Benoît XVI,  lui,  avait simplement dit :  « Je me prépare à visiter Israël » ;  la litanie du père Lombardi est regrettable,  car le père Lombardi sort ainsi de son devoir de réserve et omet de préciser que les milliers de roquettes,  d’obus de mortier et de missiles tirés ces dernières années depuis la bande de Gaza sur la moitié sud d’Israël ont « profondément blessé » le peuple israélien,  pour reprendre la terminologie du père Lombardi ;  la litanie du père Lombardi est encore regrettable,  car elle omet de mentionner l’énorme responsabilité du groupe terroriste maffieux Hamas,  le Hamas grand persécuteur de palestiniens chrétiens,  et  le Hamas grand apôtre halluciné de la destruction totale de l’Etat hébreu,  tout ça devant l’Eternel évidemment).

 

Benoît XVI a présenté son voyage comme un pèlerinage mais c’est en tant que chef de l’Etat du Vatican qu’il rencontrera les autorités israéliennes et palestiniennes.  Avec eux,  il sera question de la Paix au Moyen Orient.  Avec les Patriarches Grec Orthodoxe et Arménien,  qu’il devrait rencontrer selon le programme officieux qui circule déjà,  il sera question d’unité.  En s’adressant à la foule présente à Rome,  comme à tous ceux qui ont rejoint par les ondes la diffusion de l’Angélus,  Benoît XVI a adressé cet appel :  « Dès maintenant,  je compte sur votre soutien spirituel afin que Dieu m’accompagne et comble de ses grâces tous ceux que je rencontrerai » (fin du document custodia).

Source :  custodia

 

Benoît XVI en Terre sainte :  le programme du voyage se précise.  On apprend par radiovm que (début du commentaire radiovm)  « Benoît XVI devrait entrer une nouvelle fois dans une mosquée,  à Amman (Jordanie) et se rendre au mémorial de la Shoah,  Yad Vashem,  à Jérusalem,  au cours de son voyage qu’il effectuera en Terre sainte du 8 au 15 mai.  (…)  Benoît XVI devrait arriver à Amman,  la capitale jordanienne,  le 8 mai.  Le lendemain,  le pape devrait se rendre,  comme Jean Paul II en mars 2000,  sur le Mont Nébo où mourut Moïse,  qui culmine à 806 mètres d'altitude.  Quelques heures plus tard,  le pape devrait entrer pour la seconde fois de son pontificat dans une mosquée,  celle du roi Hussein,  qui surplombe Amman.

 

En novembre 2006,  Benoît XVI s’était rendu dans la Mosquée bleue d’Istanbul (Turquie).  Le conseiller spécial du roi de Jordanie Abdallah II,  le prince Ghazi bin Muhammad bin Talal,  est l’un des initiateurs des lettres écrites par un certain nombre de responsables musulmans au pape pour l’inviter au dialogue après ses propos sur l’islam à Ratisbonne (Allemagne),  en septembre 2006.  Le 10 mai,  Benoît XVI devrait célébrer une messe pour la communauté catholique dans le stade d’Amman et visiter ensuite les bords du Jourdain où,  selon la tradition,  fut baptisé le Christ (Note de Michel Garroté :  cela fait des semaines et des semaines que dans l’administration du Vatican,  certains fonctionnaires ecclésiastiques zélés répètent que Benoît XVI devrait entrer une nouvelle fois dans une mosquée,  à Amman ;  et que Benoît XVI s’était rendu dans la Mosquée bleue d’Istanbul ;  et maintenant on nous précise que le prince Ghazi bin Muhammad bin Talal,  est l’un des initiateurs des lettres écrites par un certain nombre de responsables musulmans à Benoît XVI pour l’inviter au dialogue après les propos sur l’islam de Benoît XVI à Ratisbonne ;  or,  Benoît XVI effectue une visite en tant que chef de l’Etat du Vatican ;  et sa visite se concentre essentiellement sur l’Etat d’Israël ;  le Vatican parle d’ailleurs de voyage en Israël,  même s’il y aura,  entre autres,  quelques contacts côtés jordanien et palestinien ;  par conséquent,  il n’est pas indispensable de sous-entendre que pour faire oublier son discours de Ratisbonne,  Benoît XVI entrera une nouvelle fois dans une mosquée ;  Benoît XVI n’a jamais demandé pardon pour son discours de Ratisbonne ;  au contraire,  Benoît XVI a réitéré son avis théologique sur ce qui différencie le judéochristianisme de l’islam lors de son discours de 2008 au Collège des Bernardins à Paris ;  c’est peut-être pour prévenir la violence islamique que certains insistent sur les visites de mosquées,  mais cela n’a pas de raison d’être puisque l’islam est une religion de paix).

 

Lors de son séjour en Jordanie,  le pape devrait également rencontrer des évêques irakiens,  selon Mgr Jean-Benjamin Sleiman,  archevêque catholique romain de Bagdad (Irak).  Le prélat a en effet récemment affirmé avoir reçu une invitation pour aller en Jordanie de la part du Patriarcat de Jérusalem.  Le 11 mai,  en milieu de matinée,  le souverain pontife devrait quitter Amman en direction de Tel-Aviv,  première étape en Israël.  Le 11 mai,  en fin de matinée,  Benoît XVI devrait être accueilli à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv par le président israélien Shimon Pérès,  des membres du gouvernement et des personnalités religieuses.

 

A 12:00, le pape devrait arriver en hélicoptère au mont Scopus (à l’est de Jérusalem) où il devrait être accueilli par le maire de la ville sainte.  Après un temps de repos à la nonciature de Jérusalem,  sur le mont des Oliviers,  Benoît XVI devrait rencontrer Shimon Pérès à la Présidence de l’Etat d’Israël à 16:30.  Une heure plus tard,  Benoît XVI devrait se rendre au mémorial de la shoah,  Yad Vashem,  comme le fit son prédécesseur Jean Paul II en mars 2000.

 

Ce lieu symbolique est l’objet de tensions diplomatiques entre le Saint-Siège et Israël.  Le Saint-Siège espère encore que la légende controversée d’une photo,  qui présente Pie XII (1939-1958)  comme étant insensible au drame des juifs persécutés,  puisse être revue et formulée différemment avant la venue du pape.  Dans le cas contraire,  selon certains observateurs,  Benoît XVI pourrait éviter de traverser le pavillon où se trouve la photo de son prédécesseur.  Une rencontre interreligieuse devrait avoir lieu,  à 18:45,  en présence de représentants Juifs,  musulmans, druzes et chrétiens de Terre sainte.  Le 12 mai à 9:00 le pape devrait visiter l’Esplanade des mosquées et rencontrer le grand Mufti de Jérusalem,  la plus haute autorité musulmane sunnite (Note de Michel Garroté :  là,  radiovm sombre dans le mauvais journalisme ;  après avoir longuement expliqué le pourquoi du comment des visites papales dans les mosquées,  radiovm dépeint  Yad Vashem comme « ce lieu symbolique » et pas grand chose de plus ;  en revanche,  radiovm en profite pour pondre une longue explication,  incomplète et imparfaite,  sur une photo controversée à cet endroit ;  en réalité il s’agit de la légende figurant sous la photo).

 

Une heure plus tard,  il devrait se rendre au Mur des Lamentations (Note de Michel Garroté :  quand il s’agit de l’islam,  radiovm se confond en courbettes y compris  devant un certain prince Ghazi bin Muhammad bin Talal ;  dès lors,  radiovm pourrait faire l’effort de dire Mur occidental,  Kotel,  et non pas Mur des Lamentations ;  s’il faut à ce point ménager la susceptibilité islamique,  il faut aussi appeler les lieux saints juifs par leur nom) pour une cérémonie en présence des grands rabbins d’Israël,  avant de visiter le rabbinat d’Israël (Hekhal Shlomo).  Il devrait alors prononcer un discours en présence des deux grands rabbins d’Israël.  A 12:00 Benoît XVI devrait aller prier au Cénacle.  Une heure plus tard,  au Patriarcat latin de Jérusalem,  le pape rencontrera les évêques catholiques de Terre sainte.  Après s’être rendu dans l’église de Gethsémani,  Benoît XVI célébrera une messe solennelle en plein air dans la vallée du Cédron sous le jardin des Oliviers,  à 16:30.  La tradition situe dans ce jardin l’agonie du Christ.

 

La journée du 13 mai sera dédiée à la visite en territoires palestiniens.  A 8:30,  le pape rejoindra Bethléem en hélicoptère pour y être accueilli par Mahmoud Abbas,  président de l’Autorité Palestinienne,  par le premier ministre Salam Fayaad (Note de Michel Garroté :  aux dernières nouvelles,  Fayaad a démissionné mais il reste néanmoins à en fonction…) et des personnalités civiles et politiques locales.  Après avoir visité la basilique de la Nativité à Bethléem,  Benoît XVI pourrait célébrer une messe sur la Place de la mangeoire,  à 10:00,  comme le fit Jean Paul II.  En milieu d’après-midi,  à 16:00,  Benoît XVI. visitera un camp de réfugiés palestiniens,  celui d’Al-‘Ayda près de Bethléem,  avant de rendre visite à une œuvre de charité.

 

Une heure plus tard,  une cérémonie de départ devrait voir,  à nouveau,  la présence du président Mahmoud Abbas.  L’avant-dernier jour du voyage de Benoît XVI,  le 14 mai,  sera quant à lui consacré à la Galilée (nord d’Israël),  mais le programme de cette journée est encore à l’étude.  Le pape devrait néanmoins se rendre à Nazareth et célébrer la messe au Mont du Précipice,  à deux kilomètres de la ville.  A Nazareth,  lieu de l’enfance du Christ,  Benoît XVI visitera la basilique de l’Annonciation.  Il pourrait aussi rencontrer les responsables religieux de la Galilée.  Dans la matinée du 15 mai,  quelques heures avant de repartir pour Rome,  Benoît XVI devrait rencontrer le patriarche orthodoxe de Jérusalem.

 

A 10:00 le pape se rendra dans la basilique du Saint-Sépulcre,  qui abrite le tombeau du Christ.  Après avoir été accueilli par le Custode de Terre sainte,  Benoît XVI visitera les lieux et prendra un temps de prière.  Une heure après,  le pape se rendra dans le quartier arménien de la Vieille Ville de Jérusalem,  pour y rencontrer le patriarche arménien orthodoxe.  Deux heures plus tard aura lieu la cérémonie de départ depuis l’aéroport Ben Gourion,  à Tel Aviv,  en présence du président Shimon Pérès,  quelques heures avant le début du shabbat.  A 14:00,  le pape s’envolera pour Rome à bord d’un avion de la compagnie israélienne El-Al.  Avant Benoît XVI,  Paul VI s’est rendu en Israël du 4 au 6 janvier 1964.  Et Jean Paul II s’y est rendu du 20 au 26 mars 2000 » (fin du commentaire radiovm). Source :  radiovm