Une étude publiée cet été a dressé la liste des 10 bruits les plus insupportables.

Si la pétrolette en pleine accélération arrive avant-dernière (soit 9ème),  la craie qui grince sur le tableau noir arrive en deuxième position suivie de très prés par la fameuse roulette du dentiste qui se hisse sur la  troisième marche du podium.

Mais dans la  majorité des études ce qui intéresse c’est la pole position. Et là elle revient, devinez quoi…aux chiards !!!

Et oui, ce n’est pas moi qui le dit mais les personnes interrogées et que nous devrons croire sur parole puisque aucune n’a trouvé judicieux de laisser ses coordonnées. Peur d’éventuelles représailles parentales ?!

Qui aurait pensé que de malheureux enfants en détresse soient considérés comme nuisibles ?

Comment croire que des geignements d’enfants puissent être la première source d’agacement sonore ?

Et une très sérieuse étude américaine d’enfoncer le clou en démontrant que les pleurnichements d’enfants étaient la première cause de déconcentration et d’irritation d’une personne en comparaison avec des pleurs, des babillages, des bruits des travaux ou encore le silence total  (Journal of Social, Evolutionary, and Cultural Psychology – Whines, cries, and motherese : their relative power to distract – 10/2011).

Ce n’est pas un scoop que de dire que notre société est malade du bruit, cette véritable pollution des temps modernes.

Un gamin dispose d’un répertoire très complet de pleurs, qui va du simple chouinement au vrai cri de colère.

Quand il est au maximum de son « époumonement », le moutard peut nous gratifier d’un cri qui peut atteindre jusqu’à 90 décibels. En comparaison, un lave-linge est à 55 décibels, un aspirateur à 75 et une tondeuse à gazon à 90.

A 85 décibels, l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) parle d’un seuil de risque et à 90 d’un seuil de danger.

Certains ont donc décidé de réagir avant que le danger ne leur cause des dommages irréversibles.

Des initiatives plus ou moins concluantes sont prises pour en diminuer les effets et tenter au quotidien d’en réduire son impact.

La fatalité n’existe pas et, une fois de plus, ce sont nos amis d’outre atlantique qui montrent l’exemple.

Oui il existe des solutions pour lutter efficacement contre cette pollution, ce bruit classé number one…do you remember ?!

Ca se passe à Monroeville, état de Pennsylvanie, Etats-Unis.


 

Juillet 2011, Mike Vuick, précurseur de son état et propriétaire du restaurant McDains instaure le « Interdit au moins de 6 ans » dans son établissement.

Aussitôt, son initiative est relayée par la presse et la télévision locales puis par les médias nationaux.

On connaît le sérieux des américains en matière d’éducation et leur fameuse « way of life » que beaucoup leur envie. Au pays de l’oncle Sam on n’est jamais en reste. C’est ainsi que le mouvement No kids allowed  (enfants non autorisés) est né. Et comme le précise ce client, habitué du restaurant « c’est encore l’Amérique. Une entreprise privée peut faire ce qu’elle veut ! »

Depuis quelques mois cette ville a donc ouvert la voie et les enfants sont devenus persona non grata dans de nombreux endroits du pays.

Ainsi, en Caroline du nord, le restaurant Olde Salty’s annonce clairement sur sa porte que « Les enfants qui crient ne seront pas tolérés ». On ne nous précise pas si le bâillon est fourni mais la propriétaire des lieux Brenda Armes assure qu’elle a vu son chiffre d’affaires augmenter depuis la mise en place de cette nouvelle mesure.

A New York, le luxueux hôtel  Gansevoort empêche les mineurs de s’approcher de la piscine afin de préserver l’intimité et la tranquillité de ses clients.

Ces initiatives ont donné des idées à travers le pays et, au mouvement no kids allowed est venu s’adjoindre le

Brat Ban (interdit aux mômes) qui milite pour l’interdiction des gamins dans certains cinémas (dont certains horaires sont déjà interdits aux morveux) trains, lieux publics…et des agences de voyages proposent des séjours « sans enfant ».

Les réseaux sociaux –reflets de notre société- sont gagnés par cette nouvelle tendance et Facebook possède sa page The "No-Kids Allowed" Movement qui à ce jour compte 1657 membres.

Le monde se réveille, la rébellion s’organise. A bas la dictature des mioches hurleurs.

La compagnie aérienne Malaysia Airlines interdit l’accès de sa première classe aux bébés et jeunes enfants.

A Singapour, le Gunther’s, restaurant de gastronomie française- et dont le propriétaire des lieux est un frenchie- prie les clients de moins de sept d’aller manger ailleurs. Mais heureusement, dans la même ville, on trouve des restaurateurs faisant preuve de plus d’humanité. A l’image de ce restaurant japonais, le Penthouse Kuriya, qui interdit toute l’année ses tables aux gamins mais qui fait se laisse attendrir  le dimanche et les jours fériés…mais uniquement pour les plus de six ans.


Il ne viendrait à l’esprit de personne d’aller au restaurant accompagné d’une tondeuse à gazon ?! Alors pourquoi s’encombrer avec des mômes pleurnichards !