Dans une interview, donné samedi sur les ondes d'Europe 1, le charismatique leader du MoDem assène quelques vérités, non dénuées de fondement.

La collusion permanente de Nicolas Sarkozy, mélant la politique et le monde des affaires…une situation grave pour la France…

Les vacances du Président soulèvent bien des déclarations. En tant qu'individu, la question ne soulève guère d'intérêt. Ce qui devient alarmant, et François Bayrou le souligne très simplement, c'est la collusion entre le monde politique et le monde des affaires, le tout sous fond de presse people.

"Au lieu d'avoir une France en situation de résistance pour défendre un modèle face aux puissances de la planète, face aux Etats-Unis d'un coté, face à la Chine de l'autre, pour porter un drapeau face à des dictateurs… on a une France en complaisance. Nicolas Sarkozy incarne la présidence de la complaisance. Les raisons de fond qui ont fait, que je n'ai pas voté pour Nicolas Sarkozy apparaissent aujourd'hui de manière extrémement forte, tant sur le plan diplomatique, que dans ces liaisons perpétuelles avec de gros intérêts économiques".

"Il y a un endroit en France qui devrait être préservé de l'influence de l'argent… et cet endroit est la présidence".

Réellement on ne peut rester insensible aux déclarations de François Bayrou. Entre quelques déclarations malheureuses, pour ne pas dire ineptes du chef de l'Etat (le Tibet entre autres). Des vacances qui ne peuvent que soulever bien des interrogations…le jet privé de Bolloré devient plus qu'indigeste et ne peut qu'amener un processus, ou le doute s'installe. Cette manière folklorique d'alimenter la chronique devient malsaine et bien loin des prérogatives d'un chef de l'Etat, élu par un peuple désireux de voir la face de la France prendre de nouvelles couleurs…

François Bayrou qualifie la situation de grave, on ne peut que constater l'étendue de la situation, qui devient ambigüe. Nicolas Sarkozy a voulu ressusciter un esprit gaullien, bien loin des pensées du général. Un ersatz ou se mélange l'argent, le people, la surmédiatisation, le déballage incessant…le bonheur d'une presse en mal d'informations.

Le rubicon est franchi allégrement…La déontologie a disparu, laissant la place à un narcissisme bien déplacé, en cette période de récession. L'année 2008, les municipales se profilent à l'horizon et la réaction des français risque bien d'être véhémente. Un vote punitif se dresse à l'horizon…