Le mal de cette décennie, si ce n’est  de ce siècle, pourraiT aisément être imputé aux drogues. Douces, dures, naturelles ou de synthèse qu’importe, le fait est que l’individu des temps modernes se laisse de plus en plus séduire, par ces substances qui font rêver.

Tout est fait pour vous charmer jusqu’au choix de surnoms tel poudre d’ange. Ce mal existe depuis des siècles et a su s’infiltrer dans chaque société, mais aujourd’hui plus que jamais il est partout : riches, pauvres, femmes, adolescents, adultes, vieux, cela lui est bien égal il frappe sans distinction.

La question à laquelle il me semble indispensable de répondre avant d’envisager une quelconque intervention, s’il en est encore temps, c’est pourquoi maintenant ?         

Baudelaire fit paraitre en 1860 un essai dont la première partie est dédiée à la relation entre les drogues et la création poétique, son essai s’intitulait « Paradis artificiel ».  L’auteur  y partage ses observations concernant la prise de drogue de ses contemporains ainsi que les siennes, et bien qu’il en consomma aussi, il en arriva à la conclusion que le poète véritable n’a pas besoin de drogues pour trouver l’inspiration. 

 Le fait est qu’à l’époque la drogue s’érigeait en muse pour ceux dont les réflexions et les idées  font encore référence. Mais rappelons qu’à l’époque les méfaits des drogues étaient encore méconnus, le danger réel pas encore médiatisé. Et c’est là le réel problème alors que la science est a son apogée, rien de ces drogue n’est ignoré, leurs effets, leurs conséquences, leurs origines et surtout la finalité mortelle qui peut en résulter, que ce soit par accident suite a leur consommation ou par overdose.

Et pourtant jamais la drogue n’a eu autant de partisans. Aujourd’hui un jeune qui ne boit, ne fume pas et ne ce drogue pas est un original et a toujours droit a la même réflexion « non sérieux ? Pourquoi ? ». Nous vivons dans une époque sombre, d’apparences et d’appât du gain, où l’ont ne croit plus en rien et où seuls les plaisirs charnels comptent et l’esprit et l’intellect sont des tares.

Alors pour apaiser cette soif de plaisirs et d’abrutissement on commence par boire et lorsque cela ne suffit plus on cherche à brouiller les signaux avec de nouvelles substances jusqu’à devenir une loque incapable de ressentir jusqu’aux  effets de sa chute, si bas que l’on est plus qu’une m****, vous me passerez l’expression.

Et cette issue on la connaît, on fait mine de croire que cela n’arrive qu’aux autres et que ce n’est pas là ce qu’on voulait , mais c’est cette fatalité qui depuis le départ est recherchée. Certains se dégonflent et réussissent à se ressaisir et d’autre vont jusqu’au bout alors pourquoi ?

A mon humble avis, si l’on considère que la vie n’a d’attraits que parce qu’au bout il y a la mort, et que vie est ainsi désacralisée, cela veut simplement dire que nous ne somme pas en train d’assister a une banalisation de la drogue.

Au fond c’est une banalisation de la mort. Alors que le progrès technologique repousse ses limites chaque jour, la peur de la mort en est à chaque fois un peu plus diminuée. Et si je ne dois plus avoir peur de la mort a quoi bon vivre, donc a la tienne mon ami, pense à faire tourner le joint et oui ça sera avec plaisir que je partagerai ma seringue avec toi on verra bien jusqu’où on peut aller… .