Les onze otages camerounais enlevés dans la péninsule de Bakassi, Cameroun, ont été libérés mercredi le16 février 2011. Quelques-uns d’entre eux, blessés, sont pris en charge par les institutions sanitaires du pays. Selon RFI, c’est le porte-parole du gouvernement camerounais Issa Tchiroma Bakary qui en a informé l’agence de presse AFP.

 

 

Les onze otages camerounais enlevés dans la péninsule de Bakassi , Cameroun, ont été libérés mercredi le16 février 2011. Quelques-uns d’entre eux, blessés, sont pris en charge par les institutions sanitaires du pays. Selon RFI , c’est le porte-parole du gouvernement camerounais Issa Tchiroma Bakary qui en a informé l’agence de presse AFP.

Ces personnes étaient retenues prisonniers depuis  une attaque menée par l’African Marine Commando (AMC) dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 février. Ces rebelles avaient attaqué Bonjo et Akwa, deux localités de la péninsule, et tué deux gendarmes.

Un sous-préfet et cinq commissaires de sécurité publique faisaient partie du groupe d’otages. Ils retournaient à Akwa après avoir assisté à une réunion avec des officiels nigérians. Le mercredi 9 février, Issa Tchiroma Bakary mit en cause le sous-préfet accusé de n’avoir pas respecté les consignes de sécurité prescrites par les forces spéciales de sécurité.

L’ACM réclamait 100 millions de rançon par otage. Le gouvernement affirme n’avoir pas eu à payer pour obtenir cette remise en liberté. Mais, la presse camerounaise en doute. Certains media affirment  que les autorités ont, non seulement  payé une rançon mais aussi, procédé a un échange de prisonniers. Mais d’autres sources allèguent que la libération des otages fait suite à une intervention armée des forces spéciales.

Le gouvernement camerounais a pris a bras le corps ce problème au point ou le président Biya Paul interrompit son séjour prive en suisse. Dès le 8 février, des négociations furent entamées avec l’AMC. Et le président s’est attelé à tout mettre en oeuvre pour un dénouement heureux.

La situation sécuritaire de Bakassi préoccupe beaucoup les autorités. En effet, du 6 au 11 février, cette région a connu trois attaques qui ont cause au moins quatre morts. En trois ans, cinquante personnes y ont été kidnappées.

 

L’AMC est une branche dissidente du mouvement rebelle des Bakassi Freedom Fighters, un mouvement rebelle qui contestait la rétrocession au Cameroun par le Nigeria de la presqu’île en 2008. Ce mouvement réclamait le dédommagement des nigérians contraints de quitter la région. Mais, depuis qu il  a fait reddition, l’AMC sème la terreur dans la région.

En fait, l’AMC a abandonne les revendications politiques pour se consacrer a la piraterie, a de la contrebande et au kidnapping.  Il bénéficie ainsi de l’accès difficile à cette région marécageuse de 1000 km2 et du climat d insécurité générale du delta du Niger.
Bakassi, dotée d’eaux riches en poisson et d’un sous-sol qu’on pressent contenir 10% des réserves mondiales de pétrole, semble être victime de la malédiction du pétrole.