Bac + 5, à proscrire ?

Vous le savez, les temps sont durs pour le chômage et les bac +5 ne sont pas épargnés bien au contraire.

 

Les préjugés veulent qu’un Bac+5 soit plus performant et sérieux qu’un Bac+2 ou+3 et pourtant ces préjugés se fondent sur du vent. Dans certains secteurs comme l’ingénurie sont accessibles que par un Bac+5 mais bon nombres de secteurs comme le commerce,la gestion des ressources humaines, gestion comptable, management etc… seront accessibles avec un Bac+2.

 

Le chômage est d’ailleurs plus répandus chez les Bac+5 que chez les Bac+2, la raison principale? Les prétentions salariales chez un Bac+5 sont largement plus élevés que chez un Bac+2 même si je trouve cela peut justifier car un Bac+2 sera plus vite dans le monde du travail et donc possédera un côté pratique que le Bac+5 n’a pas acquis au cours de sa formation.

 

Je trouve que cette situation est assez amusante vu qu’elle souligne un grand paradoxe français. En effet on nous dit de faire des longues études si possibles prestigieuses pour ensuite avoir un emploi stable et très rémunérateur mais au final les Bac+5 finissent aux ASSEDIC comme les autres parce qu’ils coûtent trop chers à une entreprise.

 

Le comble du paradoxe c’est que certains Bac+5 acceptent de réduire leurs prétentions salariales mais la loi ne leur permet pas cela c’est quand même inquiétant de voir que la France manque autant de souplesse et après elle s’étonne que nos élèves les plus compétents partent à l’étranger.

 

Je pense que c’est toute l’éducation qu’il faudrait réformer tellement il y a des contradictions et des aberrations je pense notamment à la suprematie des S alors qu’ils n’ont aucune connaissance dans le social ou l’économie, enfin bon le schéma est tellement ancien qu’il faudra sans doute des décennies avant de le changer.

 

5 réflexions sur « Bac + 5, à proscrire ? »

  1. Une chose est sûre, je m’arrêterai à BAC +3 …
    Je pense pareil que vous des BAC +5 et je trouve cela dommage que tant d’années à travailler , pour finalement atteindre l’objectif que l’on se donne, ne soient récompensées que par le chômage … Il y en a des choses à changer la dedans de toutes façons :/
    Bon article !

  2. Oh ! combien je vous remercie de cet article je peux assurément en confirmer la véracité !
    J’ai 2 grands fils qui ont respectivement un Bac + 5 (l’aîné) et l’autre un Bac + 2 chacun dans un domaine différent.
    Le plus diplômé et aussi le plus vieux, peine à trouver un emploi stable bien qu’ayant accepté des CDD à des salaires à peine au SMIC…
    En revanche le cadet qui n’a qu’un Bac + 2 (enfin + 3 en réalité, mais son école d’ingénieur n’a pas voulu valider sa 1ère année car le cursus n’a pas été terminé) a trouvé du travail tout de suite.
    Il a eu l’opportunité de passer un concours dans la fonction publique où il a été reçu et donc il est désormais devenu fonctionnaire !
    Je connais aussi d’autres jeunes de leurs amis qui, avec un Bac + 5 se retrouvent au RMI (RSA maintenant) et cela me révolte sincèrement.

    Cela m’inquiète aussi non seulement pour mon fils, mais pour l’avenir de notre pays.
    En effet, si un pays ne peut pas donner les moyens à sa jeunesse de démarrer correctement dans la vie ou qui dévalorise les études, les diplômes ; ce pays court à sa perte.

  3. Tout cela est vu sous une optique complètement fausse. Il y a de grandes écoles d’ingénieurs françaises qui ne connaissent pas la crise ni le chômage, et ont une renommée internationale ou des débouchés locaux sans obstacles.
    Polytechnique, Centrale, les Mines, les Arts et Métiers. Bien sûr, pour entrer dans ces écoles, il faut décrocher un bac avec plus de 17 de moyenne. C’est l’école de l’élitisme et de l’excellence qui n’est pas à la portée de tous. Les frais de scolarité pour Polytechnique par exemple sont gratuits.

    Cela ne dédouane pas notre société de laisser nos jeunes diplômés – même les plus nuls – dans l’inactivité durant des années parfois. On ne devrait JAMAIS laisser travailler un homme plus de 40 ans s’il existe un SEUL jeune sans emploi. C’est inadmissible de voir des vieillards sur les bancs des Assemblées alors qu’il y a tant de compétences parmi nos jeunes qui attentent une place à la hauteur de leur motivation, dans le monde du travail.
    Moi, je serai jeune, j’écrirai à mon député pour qu’il propose une loi interdisant le chômage des jeunes diplômés. Les modalités d’application seraient très simples. Dès la sortie de l’école, l’État propose un contrat de travail spécifique au diplômé, avec une publication numérique à toutes les entreprises pour l’orientation professionnelle de ce jeune.
    D’ailleurs, je serai député, je n’attendrai pas que ce jeune me le demande, je lirai la proposition ci-dessus, j’inviterai une promo d’étudiants à la travailler, l’enrichir, et j’irai sans attendre, dès cette année, en débattre à l’assemblée.
    Par ailleurs, rien n’empêche à monsieur-tout-le-monde qui pense comme moi que la jeunesse est l’avenir de notre pays, d’écrire à son député pour étendre cette proposition à l’ensemble de la société.
    ;D

  4. filtre j’apprécie votre optimiste mais ce n’est pas prêt d’arriver de plus j’ai bien précisé que pour certains métiers Bac+5 était quasiment obligatoire. Quant aux grands écoles, elles n’ont rien de mieux que les autres surtout qu’on apprend pas aux étudiants la modestie, alors prestige moyen sachant qu’en plus il y a beaucoup de piston et peu de mélange culturel et social

Les commentaires sont fermés.