Dans le monde entier, la tendance à la libéralisation des lois sur l'avortement se poursuit.
Mais, il reste encore quelques pays où avorter peut être synonyme de mort …
C'est environ une grossesse sur quatre qui est interrompue aujourd’hui à travers le monde. Le nombre d’avortements dans le monde entier est estimé à 46 millions chaque année. Environ 20 millions d’entre eux (44%) sont effectués illégalement. Et, la plupart dans les pays en voie de développement. Entre 1950 et 1988, la plupart des pays industrialisés ainsi que quelques pays en voie de développement ont libéralisé ou assoupli leurs lois sur l'avortement.Dans différents pays du tiers monde, mais également en Europe (Angleterre, Espagne, Portugal), des efforts de libéralisation sont en cours. Par contre, environ 25% de la population vit dans des pays où l'avortement est généralement interdit. D'autre part, les milieux conservateurs, en particulier dans les pays de l'ex-bloc de l'Est ainsi que dans quelques États des USA, essayent de rendre plus difficile l'accès à l'interruption de grossesse par des mesures restrictives. Seule la Pologne est passée d'une loi très libérale à des dispositions excessives. Le Chili, le Salvador et la Colombie ont encore accentué le caractère très restrictif des lois sur l'avortement.Les lois restrictives mettent en danger la vie des femmes. La sévérité de la loi n’empêche pas les femmes d’avorter. Elles le font au péril de leur vie et de leur fertilité. La plupart utilise des procédés d’un autre temps. Cuillère ou tige pointue introduite dans l’utérus, ou encore du persil macéré dans de l’alcool, tel est un petit aperçu des techniques utilisées pour avorter. Ces lois ont créé un vrai marché parallèle. Parfois organisés en mafia, des médecins, des “guérisseurs “, des anonymes, n’hésitent pas à faire payer cher leur service. Ils sont très souvent de mauvaise qualité et effectués dans des conditions que l’on ne peut même pas imaginées. On estime entre 70000 et 90000 par an, le nombre de femmes qui souffrent de complications après un avortement raté. Certaines complications comme une septicémie, une infection de l’utérus ou des organes perforés peuvent être fatales.
Des combats pour changer les choses. Dans tous ces pays où les lois sur l’avortement sont très dures, il existe des associations, des femmes et même des hommes qui se battent au quotidien pour faire changer les choses. Tous les ans, la journée internationale de la femme est l’occasion de relancer le débat pour les femmes de ces pays. Leur conviction en la liberté, est telle que certaines ont même fait de la prison. Alors, continuons le combat, pour qu’un jour, dans le monde entier les femmes puissent disposer de leur corps.