Le constructeur ferroviaire Alsthom nous présente l'AVG, l'automotrice à grande vitesse. L'ambition est à la hauteur du projet, Alsthom espère tout simplement rafler 50% des parts du marché, déclaration de Philippe Meller, le PDG, lors du salon Innotrans, la semaine dernière, à Berlin. Le train est racé, profilé et bénéficie de technologies innovantes. Face à la concurrence de Siemens et du canadien Bombardier, l'AGV sera-t-il le fer de lance de l'industrie ferroviaire.

 

agv_thumbnail.jpgLes concurrents :

Siemens et son Vélaro. L'année prochaine il effectuera ses grands débuts, une ligne Madrid-Barcelone bien séduisante. Le constructeur allemand doit effacer le terrible accident, survenu en 2006 à Lanthen (Allemagne), causant la mort d'une vingtaine de personnes, lors d'un essai. Bombardier. Le constructeur canadien nous dévoile Zefiro, capable de transporter 1150 passagers, contre 980 à l'AGV. Le tout à la même vitesse. AGV ne manque pas d'atouts dans son jeu. Une motorisation innovante, qui se répartit sous chaque voiture, ce qui permet de maintenir la vitesse de la rame, quelque soit sa longueur, un gain de puissance et de consommation d'énergie. Plus spacieux que le TGV, les ingénieurs ont allégé le train, par l'emploi de matériau composite, ce qui donnerait, dixit le constructeur, un gain de 15% d'énergie. Fort de l'expérience TGV, Alsthom a conçu le projet sans le concours de la SNCF, qui laisse sous-entendre qu'elle n'en veut pas, information modulée depuis, et transformer "dans l'immédiat". Le premier AGV sur les rails français…2011 voir 2012… Alsthom peut se montrer satisfait. L'opérateur italien NTV a commandé 25 rames. Une commande assortie d'un contrat de maintenance pendant trente ans, le tout pour une somme avoisinant les 1,5 milliard d'euros, de quoi redonner le sourire à Nicolas Sarkozy, faisant déjà du train, le fer de lance de sa politique d'industrialisation. Dans la foulée, Alsthom a séduit l'Argentine. Une ligne Buenos-Aires-Cordoba, pour un contrat de l'ordre de 1,5 milliard de dollars. S'imposer sur les rails étrangers, l'ambition est de taille, tout comme l'AGV. Il faut espérer pour le constructeur ferroviaire, un succès à la hauteur des ambitions, non pas un succès de prestige comme l'avait fait son prédécesseur le TGV, qui au final ne s'est guère exporter.