Déjà coutumier du fait, M. Sarkozy n’a rien trouvé de mieux à déclarer ce 18 avril à Arras:

"Le vote pour Jean-Marie Le Pen, ça a bien servi François Mitterrand pendant deux septennats

Outre qu’il s’agit d’une affirmation purement gratuite, il convient de rappeler tout ce qui suit:

1) 1981

C’est parce que M. Chirac a  discrètement appelé à voter François Mitterrand que VGE

a été battu.

C’est parce que M. Chirac a lancé cet appel que des Sections entières du RPR ont rejoint le…Front National.

Qui donc a fait remonter le FN ????

Nicolas Sarkozy, Membre du RPR depuis 1974, n’a jamais rien dit contre cette « stratégie »….. !

2) 1983

Lors de l’élection partielle de Dreux, en septembre 1983 :

Pour le second tour, la liste RPR/UDF incorpore quatre représentants du FN en place éligible, dont Jean-Pierre Stirbois, secrétaire général du parti.

3) 1986

-Elections législatives, le PS a tellement bien « exploité » le FN que celui-ci gagne 9,47%, le PS en perd 6,50% et le PS perd les élections.

– Elections régionales :

Le 25 avril 1986,  Jean-Claude Gaudin , RPR  (aujourd’hui vice-président de l’ UMP) devient président du premier conseil régional de Provence-Alpes-  Côte-d’Azur élu au suffrage universel direct.

Il gère le conseil régional avec le Front national qui compte plusieurs vice-présidents.

Jacques BLANC (UDF/UMP) fera la même chose au Conseil Régional Languedoc-Roussillon. De même que Charles Baur, Charles Million, Jean-Pierre Soissons….

4) 1988

Législatives :  Après la dissolution de l’Assemblée nationale, Jean-Claude Gaudin passe, au niveau départemental, des accords de désistement réciproque avec le Front national. Il est réélu député dans la 2ème circonscription de Marseille, avec 60,63 % des suffrages exprimés. Cet accord permet à la droite de sauver des sièges de députés, mais salit la réputation de Jean-Claude Gaudin.

En juin 1988, Claude Labbé , grand ponte du RPR, aujourd’hui décédé déclarait : « Je suis partisan des accords électoraux avec le Front National.. Arrêtons le délire, Le Pen n’est ni raciste ni nazi. Ce qui est bien plus grave, c’est Simone Veil. Plus elle parle, plus elle développe l’antisémitisme en France. »

Mais aussi :

Aux élections municipales de mars 1977 et de mars 1983, le FN est présent sur quelques listes RPR/UDF, notamment à Toulouse, où il obtient une élue. En Haute-Garonne, le FN remporte une mairie sur une liste commune avec le RPR et l’UDF.

Lors des élections municipales de mars 1989, la droite accueille des membres du FN sur ses listes dans au moins 28 villes de plus 9 000 habitants.

Lors des élections municipales de 1995, le FN remporte Orange, aux dépens de la gauche.

En 1997, une douzaine de députés de droite reçoivent le soutien du FN, après avoir approuvé les dispositions d’un texte reprenant certains points du programme frontiste (préférence nationale et dénonciation du traité de Maastricht).