Le poids des maux, le choc des … chiffres !

Au sortir de cette nouvelle journée demobilisation, difficile d’échapper à la traditionnelle sortie des chiffres.

Le chiffre de la mobilisation, le pourcentage de grévistes, la variation du taux de mobilisation ….

La bataille de la rue à peine terminée, les dernières banderoles tout juste rangées, que les principaux décideurs repartent au front.

Si l’affrontement du pavé est important, la guerre des chiffres apparaît comme primordiale.

 Premier (et seul d’ailleurs que j’ai entendu au moment où je rédige ce billet d’humeur) et seul chiffrage entendu, celui de la mobilisation à Toulouse : – 30 000 selon les autorités – 140 000 d’après les syndicats. Oui, vous lisez bien. J’ai moi même souri en entendant ces chiffres. Pourtant rien ne devrait prêter à sourire la dedans : d’un côté un gouvernement qui tenterait de minimiser l’impact du conflit social, de l’autre des syndicats qui essayeraient de surestimer leur capacité de rassemblement pour donner une impression de légitimité et de force.

J’utilise volontiers le conditionnel puisque je ne détiens pas la vérité absolue sur ce sujet. Celle que je connais pourtant, c’est celle des chiffres : comment se tromper de 110 000 personnes, soit l’équivalent de près d’un Stade de France et demi ?

Lors du précédent conflit, un constat effectué à Albi avait permis de mettre en évidence que le chiffre annoncé par les autorités (4200) était sensiblement le même que celui avancé par l’huissier (4380). Et le chiffre des syndicats ? Quatre fois plus élevé ….

Chacun se fera son idée sur les options que j’avais avancées, vous savez, celles au conditionnel. Mais avec tous ces chiffres, est-ce que l’on ne s’éloigne pas au final du sujet principal : la vraie raison de cette grève ? Combien y pense encore ? Difficile à chiffrer bien sûr …