Nicolas, Ségolène, les médias et la démocratie

Dans le monde politique français, il n'y avait (Il y a encore très peu de temps) que deux acteurs majeurs et des outsiders.

Ces deux acteurs majeurs étaient les deux principaux candidats à la présidence de la République, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.

Une grande partie du monde de gauche nous dépeignait Nicolas Sarkozy tel un Adolf Hitler des temps modernes.

J'ai même vu un enfant de trois ou quatre ans dire que Sarkozy était méchant en le voyant apparaitre sur un poste de télévision. Sa mère semblait affolée à l'idée que Nicolas Sarkozy puisse gouverner notre pays, craignant cela va de soi (pour elle)  pour la démocratie, rien de moins.

Ségolène Royal quant à elle était présentée par ce même peuple de gauche comme une oie blanche. 

Quoi qu'à un certain moment lors de la pré-campagne électorale, les médias ont plutôt présenté Mme Royale comme une dinde. A l'exemple de la période au cours de laquelle Mme Royal avait employé le mot de "Bravitude" alors qu'elle se trouvait en Chine.

J'ai trouvé cela assez mesquin voire carrément bas car on peut ne pas partager les opinions de l'intéressée mais ses diplômes attestent de sa culture.

Quoi qu'il en soit, lors de ces élections présidentielles, il y avait la bonne et la brute. Il ne nous manquait plus que le truand. Encore que pendant que certains médias nous présentaient Nicolas comme étant un truand qui aurait commis des malversations lors de l'achat d'un appartement, en réponse d'autres nous décrivaient le patrimoine immobilier du couple Royal Hollande dont la valeur aurait été largement minorée afin de ne pas payer un gros impôt sur la fortune.

Il me paraît important que je ne fais pas partie du fan club de Nicolas Sarkozy et que je ne voterai jamais pour Mme Royal.

Il n'empêche que le traitement de l'information par certains journaliste m'énerve un peu.

Qui n'a pas vu au salon de l'agriculture au moins vingt fois en deux jours sur son téléviseur notre président répondre aux insultes d'une personne par des insultes.

On a tout entendu :"C'est inadmissible de la part d'un président! Il ne tient pas son rang! Il déshonore la fonction! Il déshonore la France!"

Les médias ont même reparlé de François Mitterrand et de sa réponse sur la rime pauvre, de Jacques Chirac avec son "Enchanté moi c'est Jacques Chirac!". En pendant plusieurs jours les médias se sont amusés et ont crucifié une fois de plus le pauvre Nicolas.

Enfin, quand j'écris pauvre, c'est une image bien entendu car moi je n'ai pas de Rolex, je n'ai jamais mangé dans un restaurant de luxe, je ne suis jamais allé aux USA, ni en Egypte, ni en Syrie….La plus pauvre des deux c'est moi mais ce n'est pas le sujet.

Revenant au sujet, ce qui m'a choqué c'est que pendant que les médias critiquaient Nicolas Sarkozy, j'ai vu une chose plus grave à la télévision mais je ne l'ai vu qu'une fois.

J'ai vu une Présidente de Région nommée Ségolène Royal refuser de donner la parole à l'un de ses vice-président Jean François Fountaine.

J'ai vu une présidente de région mépriser un de ses vice président.

Pourquoi?

Tout simplement parce qu'il avait contesté le choix de la présidente du conseil régional de recourir à l'endettement et non à l'impôt pour financer le budget 2008. 

D'ailleurs, pourquoi les politiques préfèrent-ils en général avoir recours aux emprunts plutôt qu'à l'impôt pour financer un budget?

Parce qu'une dette cela ne se voit pas tout de suite tandis qu'une augmentation d'impôts ce n'est pas bon avant des élections. (Même si ce n'est que des élections au sein d'un parti) 

Ce qui est curieux à mon avis :

Jean François Fountaine (vice président du conseil régional Poitou Charentes ) s'est su retirer sa délégation aux finances.

Cela ne me choque guère car il est vrai qu'un président et un de ses  vice président soient d'accord. Mais c'est la façon dont cela s'est déroulé qui est chocant de la par d'une personne qui s'excuse pour les autres et qui donne des leçons de démocratie.

Ma question : Qui met le plus en péril  la démocratie?

Un président qui répond par des insultes à une personne qui l'insulte avec mépris?

Une ancienne candidate malheureuse et Présidente de région qui méprise un vice président et qui refuse de donner la parole à une opposition même au sein de son propre parti?

Ou alors des journalistes qui préférant le sensationnel s'en prennent toujours au même?

L'oppression et la dictature ne commencent-elles pas lorsque les personnes qui ne sont pas d'accord n'ont plus le droit de donner leur avis?

Je me permets de vous mettre l'adresse de l'incident au conseil régional pour ceux qui désirent la voir ou la revoir.