Les Restos du Cœur s’allient à EDF face à l’hiver

A l’approche de l’hiver, de nombreux dispositifs de protection des populations fragilisées se mettent en place. Les associations comme le Secours Populaire, la Croix Rouge, ou les Restos du Cœur se préparent à faire face à la vague de froid qui traverse le pays. Cette dernière vient justement de signer un partenariat avec l’entreprise publique EDF afin de collecter des vêtements chauds et des jouets, alors que le numéro d’urgence (115) est déjà débordé…  

                      
Pendant que l’Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé (I.N.P.E.S.) rappelle quelques précautions à prendre avec l’arrivée de la saison froide, les organisations caritatives s’organisent sur le terrain. Comme le rappelle le collectif Les morts de la rue, en 2013 453 personnes sont décédées dehors en 2013, dont une grande partie pendant l’hiver…

Pour aider les personnes en difficultés justement, Les Restos du Cœur et EDF ont décidé de s’associer en montant une collecte de vêtements et de jouets jusqu’au 28 novembre dans le grand Ouest. Pour réunir un maximum de dons, l’opération « les boutiques EDF ont du cœur » mettra à disposition les locaux de l’énergéticien dans 10 villes : Angers, Brest, Cholet, Caen, Le Mans, Lorient, Nantes, Saint-Nazaire, Rennes et Vannes.

L’association entre les deux structures de service public est ancienne. En effet, elles avaient collaboré à l’occasion de précédentes campagnes d’hiver en distribuant 181 000 repas, « soit une augmentation de près de 10 % par rapport à 2009 ». Dans un même temps, la fondation EDF fait de la lutte contre toutes les formes d’exclusion un combat prioritaire, tandis que Les Restos du Cœur et ses bénévoles se mobilisent dans toute la France depuis 1985.

Avec la crise, de plus en plus de personnes nécessitent assistance et l’action des pouvoirs publics est de moins en moins financée. Pour preuve, la Secrétaire d’Etat chargée de la lutte contre l’exclusion, Ségolène Neuville, est obligée de s’associer aux actions des organismes privés, comme le 17 octobre dernier lors d’une maraude de l’association EMMAÜS Solidarité et de la RATP.