La quête de l’UMP et ses illogismes

SOUSCRIPTION  NATIONALE DE L’UMP :  le racket par le chantage politique

                 ou l’art de sauver son emploi et la fortune du gourou

·          

La « quête » lancée par l’UMP soulève de nombreuses questions, quant à son fondement et à ses motivations profondes.

En effet, racler les fonds de tiroir des français, et ce, en temps de crise, pour « sauver » un parti qui a montré son incapacité, et des élus à l’implication subsidiaire, interroge.

 

Un rappel des faits :
 

Le 04 juillet 2013, le Conseil Constitutionnel rejetait les comptes de la campagne présidentielle de 2012.

Les dépens de 11 millions ainsi rejetés, venaient s’ajouter aux 44 millions dont l’UMP est déjà débiteur auprès de ses banques.

En réponse à cet imprévu dont la survenue bouleverse les comptes au demeurant plus que problématiques de l’UMP, son président, Jean-François COPE a décidé d’agir.

Il lance ainsi, le même jour, une souscription nationale, pour récolter, auprès des français de droite, la somme de 11 millions d’euros, jusqu’au 31 juillet, date butoir au-delà de laquelle l’UMP risque la faillite.

Pour appuyer et dynamiser le mouvement, Nicolas SARKOZY sort de l’ombre, et organise un discours au siège de l’UMP, le 08 juillet, présence très applaudie et médiatisée.

 

Le 26 Juillet, la somme récoltée s’élevant à 7 Millions d’euros, Jean-François COPE relance de nouveau la solidarité des sympathisants de droite, pour parvenir à atteindre l’objectif fixé, avant le 31 juillet. 

 

Deux problèmes se posent.

L’un sur le choix des donateurs, le second sur les motivations et l’implication de Sarkozy.

 

Le choix des donateurs

 

Les donateurs visés par cette « quête » étaient les sympathisants de droite ou d’ailleurs.

Des français aux revenus différents, souvent modestes, et qui ont été amenés « de force », en ces temps de crise, à se « saigner » au nom de leurs « idées ».

En face, des élus de l’UMP, dont la liquidation de l’UMP entrainerait la perte de ressources et au demeurant, de leur emploi.

A qui profite plus le sauvetage de l’UMP : aux sympathisants dont les avantages ne sont à ce jour pas visibles, ou aux élus, dont « l’employeur » est menacé.

 

Le soutien de Sarkozy

 

A la suite de cet « incident » au Conseil Constitutionnel, Nicolas SARKOZY a souhaité mettre fin à sa présence au sein de l’institution.

Il s’est dès lors porté à la rescousse de l’UMP par son soutien personnel et en présentiel.

Il faut préciser, que l’UMP qui risquait la faillite, pour une somme totale de 55 millions d’euros, aurait entrainé dans sa chute, Nicolas SARKOZY.

En effet, ce dernier est caution solidaire de l’association, ce qui signifie que la faillite de l’UMP entrainerait la sienne propre, puisqu’il serait chargé de rembourser la dette de l’UMP.

Alors quelles sont les motivations sous-jacentes de son implication soudaine.

 

·                   Interrogations

 

Aussi, de nombreuses interrogations viennent à l’esprit.

Tout d’abord concernant la réaction des élus en réponse à cette souscription nationale.

Enfin, sur le retour mystérieux et tonitruant de Sarkozy.

 

Les élus et la quête

 

Il est étonnant de remarquer, que non seulement, aucun des élus ne s’est vanté d’avoir versé la somme maximale de 7500 euros, pour répondre à cette souscription nationale, mais que de surcroit, pas un n’a proposé à ses collègues d’organiser une quête interne aux élus, pour récolter la fameuse somme de 11 millions d’euros.

En effet, après quelques recherches sommaires et quelques comptes d’apothicaires, il est aisé de comprendre, que les élus à eux seuls, auraient pu trouver ces fonds, en l’espace de quelques jours.

A juste titre :

       l’UMP compte environ 19000 maires, prenons en compte uniquement ce chiffre,

eu égard au cumul des mandats

      La somme à atteindre était de 11 millions d’euros

      Or, après un simple calcul, il apparait qu’il suffirait à chaque élu de donner une

somme de près de 600 euros, pour atteindre les 11 millions.

      En outre, en comparaison de leurs revenus importants par le cumul des salaires,

ce chiffre représente à peine 5% de leurs ressources mensuels.

Alors pourquoi avoir demandé aux français de racler leur fonds de portefeuilles en pleine crise !

 

Le retour de Sarkozy

 

Il apparait évident, au vu de sa caution solidaire, que Nicolas Sarkozy n’est pas sorti de l’ombre pour sauver l’UMP tel un preux chevalier.

En effet, il est déplorable de constater, que sous couvert de militantisme et de sauvetage de la droite française, Nicolas SARKOZY, vient au sein du peuple français, quémander et retirer en dons, la somme sensée sauver son patrimoine.

Alors, comment un peuple peut-il être à ce point naïf, et glorifier un homme qui l’abuse pour son intérêt propre !

 

 

 

·                   Conclusion

 

Cette souscription nationale qui n’en est pas une, pour sauver un parti qui n’en est plus un, à la gloire d’un homme qui ne l’a jamais mérité, a pourtant su mobiliser des centaines de milliers de français et récolter à ce jour, plus de 7 millions d’euros, et ce, en pleine crise financière.

Il est difficile de dire si les donateurs sont trop confiants ou trop cléments, il est également difficile d’expliquer à une société en perdition et sans repère, traumatisée par un monde politique aux pratiques manipulatrices et douteuses, que les politiciens ne sont au final, que les simples employés, de colosses qui les emploient, et dont l’unique souci est leur chèque de fin de mois.

Au moins en cela, tous autant qu’ils sont, ils sont « Normal », eux aussi.

 

Mais il est triste de constater, qu’une fois de plus, ils auront réussi à abuser un peuple qui ne demande qu’à croire et espérer en des lendemains meilleurs.