Reboisement de mangroves

Nous entendons souvent parler de l’avancée des déserts, dans les pays du sud, qui menacent certains villages. J’ai pu m’apercevoir, en faisant mes recherches, que ces pays sont plus touchés que nous le  croyons. En plus, des tempêtes de sables, de la désertification et de la famine, nous retrouvons l’avancée de la mer dans certains pays. Comment pourrions-nous arrêter cela? Il y a une solution qui a été évoquée et réalisée dans certains endroits. La plantation de palétuviers pour reboiser les mangroves.   

L’Océanium, un organisme dirigé par Ali Haidar a lancé le projet de reboisement de la mangrove dans la Casamance et Sine Saloum, 2 régions se situant au Sénégal. Ce projet a permis de planter 34 millions de palétuviers dans un délai de 3 mois seulement. «Nous avons atteint notre objectif même si ce travail extraordinaire semblait hors de portée. Aidés par une population mobilisée et déterminée, encadrés par une équipe engagée, courageuse et bien structurée, nous y sommes arrivés»[1] a dit le dirigeant de l’organisme.

Le généreux commanditaire de cette belle campagne est nul autre que la multinationale Danone, qui a fourni 700 millions d’euros. La région du Casamance est particulièrement visée par ces campagnes puisque, selon certains écologistes il y aurait près de 75 hectares de mangrove qui auraient disparu à cause d’une exploitation abusive. La plantation de palétuviers amènera la reformation des mangroves. Selon wikipedia, la mangrove se définit comme suit : « La mangrove est un écosystème incluant un groupement de végétaux principalement ligneux spécifique, ne se développant que dans la zone de balancement des marées appelée estran des côtes basses des régions tropicalesLes palétuviers sont des arbres qui sont habitués de vivre dans des conditions telles que les eaux salées et dans la zone de balancement des marées.

Ceux-ci, ont des racines aériennes pour pouvoir survivre aux conditions difficiles dans lesquelles ils vivent. En plus de reformer des mangroves, les palétuviers empêchent l’érosion des sols ce qui protègent les cultures des habitants vivants près de la mer. En Casamance, ce sont les rizières qui sont particulièrement menacées.  Pour en ajouter un peu plus encore à cet arbre peu commun, il est un excellent écosystème pour toutes sortes de poissons et crustacés.  Il y aurait deux tiers de ces êtres-vivants marins qui se reproduiraient dans les palétuviers.

Alors il est évident que ceux-ci ralentissent l’extinction de certaines espèces, en plus d’absorber 100 tonnes de CO2 par hectare. La plantation de ces arbres n’est pas très compliquée. Il suffit de planter une branche ou une graine dans la zone où la marée monte et baisse pour que l’arbre pousse. Il parait que nous pourrions même faire la plantation de graines de palétuviers par avion. Fait intéressant n’est-ce pas ?

À mon avis, cet arbre mérite plus d’attention, car il peut régler beaucoup de problèmes dans les pays du sud. Je me dis présentement une chose. Les pays industrialisés sont ceux qui envoient le plus de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, mais ce ne sont pas eux qui reçoivent les contres-coups de ses agissement irréfléchis. Les pays, que l’on qualifie de chaud, sont ceux qui souffrent le plus des changements climatiques en subissant les tempêtes de sables, l’érosion des sols etc. Pourtant, les pays industrialisés auraient l’argent pour contrer les conséquences de leurs actes, mais comme ils ne sont pas touchés, ils n’en tiennent pas compte. Nous devrions mettre plus de pressions sur nos gouvernements pour essayer de faire changer les choses, au moins petit à petit.



[1] http://fr.allafrica.com/stories/200911060864.html