Clotilde Reiss, une espionne ?

Le regard perdu, l’air résignée, de sombre vêtue, c’est une Clotilde Reiss probablement exténuée par tant de jours d’interrogatoire qui s’est présentée devant le Tribunal révolutionnaire iranien, ce samedi. D’entrée de jeu, comme pour mettre fin à son cauchemar qui dure depuis le 1er juillet, la détenue de la prison d’Evine à Téhéran, avoue. Elle avoue tout et demande pardon. « J’ai écrit un rapport d’une page et je l’ai remis au patron de l’Institut français de recherche en Iran qui appartient au service culturel de l’ambassade de France».

 

De surprenants aveux, résonnant comme une gifle, pour un gouvernement français qui, il y a quelques semaines encore, qualifiait de « hautement fantaisistes» les accusations d’espionnage dont faisait l’objet la jeune femme. Il n’en fallait pas plus à la presse conservatrice iranienne pour déchaîner ses foudres sur l’Occident, tenu responsable des manifestations anti-Ahmadinejad. A ce propos, des «diplomates britanniques étaient en contact permanent avec le bureau de campagne de Moussavi», soutient le journal Kayhan.

 

 

 
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