Comment les Arabes peuvent aider Arafat ?

 

Faire l’amalgame entre le terrorisme et la lutte palestinienne, c’est occulter à dessein les objectifs de celle-ci, pour ne retenir que certains moyens auxquels elle recourt, il est vrai, plus souvent depuis quelques temps. Ces moyens, si on ne peut les justifier au regard de la raison, s’expliquent cependant par le degré de désespoir auquel les masses palestiniennes ont été acculées, ce qui engage la responsabilité d’Israël.

Cette politique de l’amalgame entre l’humanité profonde d’un combat pour la liberté – qui attire forcement la sympathie même dans la société israélienne – et le caractère hideux d’une violence qui n’a pour but que de terroriser des populations paisibles.

Que peuvent faire les Arabes ? il faut d’abord qu’ils aident leur premier ministre à obtenir l’adhésion de tous les combattants, dans les territoires occupés et ailleurs. Il serait même souhaitable qu’ils l’aident à reconstituer un front commun de toutes les organisations combattantes. Mais on ne pourra réussir ce coup de force que si, en contre partie, les Etats-Unis s’engagent à tout mettre en œuvre pour favoriser, dans les meilleurs délais, la création d’un « Etat palestinien viable ».

Mais comment obtenir cet engagement américain ? Les Arabes ont, là aussi, un rôle capital à jouer. Ils ne peuvent pas s’y dérober, car il faut qu’ils comprennent que, si leur président n’est pas stoppé maintenant, il ne sera jamais, et nul ne pourra l’empêcher d’aller là où ses fantasmes régionaux le poussent. Les Arabes doivent entreprendre une action vigoureuse en direction de Washington, avec l’aide des autres capitales où se décident, à effet nécessaire de convaincre le Président Bush de la responsabilité de son pays dans la destruction systématique, entreprise par des gouvernements israéliens successifs.

Les Arabes peuvent, pour mettre une note dramatique à leur démarche, demander la convocation d’une réunion extraordinaire du conseil de sécurité au niveau des chefs d’Etats ou de gouvernement. La partie arabe y présenterait une déclaration solennelle centrée sur l’appel de leur  président.

Ainsi donc, la déclaration des Arabes doit se terminer par un appel pressant à toutes ces communautés pour leur demander leur aide dans l’instauration d’une paix sincère et durable au Proche-Orient.