Pour le mariage gay

De la même manière que les journaliste qui ont pris l’habitude de se répondre entre eux par articles interposés dans la presse conventionnelle, je souhaite ici réagir à l’article de notre journaliste citoyen Angedorbes, publié récemment, portant le titre de "Contre le mariage gay".

Angedorbes invoque, dans son réquisitoire contre le mariage homosexuel, l’absurdité de l’institution qu’est le mariage, pour refuser que les homosexuels accèdent à leur tour à ce droit. Cependant je souhaite réagir en menant l’argumentation suivante: on peut, en effet, opposer un jugement de valeur au mariage, et le contester ; cependant, il ne s’agit pas dans le débat sur le mariage homosexuel de contester le mariage en lui-même, il s’agit de considérer si on doit, ou non, donner les mêmes droits aux couples homosexuels, et aux couples hétérosexuels. En somme, il s’agit de considérer si oui ou non, on doit considérer que l’Etat doit pouvoir mener une sélection, concernant les couples à marier.

Mon opinion incline vers une réponse négative, je ne pense pas qu’aujourd’hui, à l’heure où les homosexuels se sont vus octroyé un certain nombre de droits, il faille s’arrêter là, et ne pas leur donner la totalité des droits dont bénéficient les couples hétérosexuels. Conserver un mariage uniquement hétérosexuel revient à conserver la vision hétérosexuelle du couple qui est celle opérée par l’Etat actuellement, et à conserver le caractère judéo-chrétien du mariage. L’institution du mariage doit s’émanciper de son histoire religieuse, et se moderniser.

 

Quant à l’adoption, je pense que conserver une adoption essentiellement hétérosexuelle ou monoparentale montre bien que nous sommes restés dans une vision très restrictive de la place de l’homme et de la femme au sein de la famille, avec une mère qui se devrait d’apporter la douceur, et un père de représenter la poigne, l’autorité. Peut-être faudrait-il que les consciences s’émancipent de cette représentation sectaire et, stéréotypée de l’homme et de la femme, pour que la conception de la famille puisse s’ouvrir. Là où il y a de l’amour et de la maturité, il doit pouvoir y avoir famille.

Le Castor