Le Petit Journal a des problèmes de cartes de presse

Ca devait arriver. Selon les informations de TéléObs, six journalistes du Petit Journal de Canal+ se sont vus refuser le renouvellement de leurs cartes de presse, tandis qu’un dossier est encore en attente. Pourtant, cinq autres ont vu leur dossier de renouvellement accepté sans problème par la commission de la carte de presse.

Selon Le Lab d’Europe 1, ceux qui ont vu leur demande acceptée sont les journalistes de terrain, ceux qui vont filmer les coulisses des évènements politiques. A l’inverse, les journalistes "assis", qui traquent derrière leur écran petites phrases, ratés et répétitions, ont reçu, pour l’instant, une fin de non recevoir.

Ce n’est pas la première fois que se pose la question de la carte de presse des journalistes du Petit Journal, cette émission quotidienne qui s’est spécialisée dans le "poil à gratter", tentant de capturer en images les vices de communication des hommes politiques auprès des médias. A plusieurs reprises, pendant la campagne présidentielle, des personnalités chatouillées par le Petit Journal avaient remis en cause le statut de journalistes des reporters de l’émission. Jean-Luc Mélenchon, notamment, avaient clashé plusieurs fois avec des envoyés spéciaux de Canal+. David Douillet, alors ministre des Sports, avait aussi accusé le Petit Journal de manipulation d’images.

En janvier dernier, Eric Marquis, président de la commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP), avait été interrogé par le site Arrêt sur images à la suite de la polémique. "A titre personnel, je pense que la question de ce renouvellement peut se poser", déclarait-il alors à propos des journalistes du Petit Journal. "Je suis assez réservé sur le mélange des genres, assez réticent au concept "d’infotainment" disait-il également, exprimant des "doutes" sur les demandes de renouvellement.

Des doutes qui, apparemment, se sont concrétisés. Toutefois, les journalistes du Petit Journal ne comptent pas en rester là et vont faire appel. L’ultime recours pourrait être le Conseil d’Etat.