Côte d’Ivoire : et si on transformait nos principales matières premières ?

 

La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao et le troisième pour le café.  Cependant, ces deux produits sont exportés presque toujours dans leur état brut. Et cette façon de commercialiser ces deux matières premières très prisées n’est certainement pas la meilleure. Et pour cause, vendus bruts, le cacao et le café sont sous-évalués. Du coup de nombreuses personnes se demandent pourquoi nos matières premières ne sont pas transformées avant leur exportation comme le font d’ autres pays.

 

 La question de la transformation des matières premières surtout agricoles avant leur exportation vers les partenaires commerciaux  est vitale pour le développement de nos économies encore très tributaires de l’agriculture. Ainsi, les autorités ivoiriennes qui souhaitent faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent en l’espace de huit ans doivent se pencher de façon sérieuse sur la question.  Pour ce faire, il faut qu’il ait une volonté politique qui doit rapidement se traduire par des actes concrets. Cela veut dire que d’importants investissements pour la création d’entreprises pour la transformation  du cacao et du café doivent être prévus. Cependant, il faudra éviter certaines erreurs du passé comme celles qui ont consisté pour des responsables de structures en charge de la gestion de ces deux produits agricoles d’aller acheter une usine de transformation aux Etats-Unis.  Le faisant, l’intention était certes bonne mais les bénéfices que l’on pouvait acquérir sont en deçà des attentes.

 

Les profits que l’on peut attendre de la transformation du café et du cacao avant de les exporter sont nombreux. En effet, transformer la plus quantité de ces deux produits sur place va permettre de créer de la valeur ajoutée.  Ce qui va entrainer un prix d’achat plus attractif aux producteurs. De plus, la transformation sur place permettra la création de plusieurs milliers d’emplois.  Ainsi, cela pourrait être un très bon remède pour faire face au problème du chômage galopant en Côte d’Ivoire.