L’anti-dopage dopé?

  Le dopage n’est pas une bonne chose, pour aucun des sports. Les jeunes sportifs doivent pouvoir envisager une carrière sportive sans que leur chance soit amoindrie par des tricheurs et des mauvais joueurs.


Les gens dopés sont idiots : ceux-là se sont-ils lancés dans leur sport par passion ? Au vu des faits dont ils sont coupables, je me permets d’en douter. Il ne me viendrait jamais à l’idée de prendre une quelconque substance illicite avant de monter sur un terrain de foot comme je le fais chaque weekend. Qu’est-ce qui les pousse à le faire ? L’appât du gain ? La pression qui pèse sur leur pauvre personne ? Sûrement un peu des deux. Mais comment peuvent-ils après ça monter sur un podium, et afficher un sourire grandiose de vainqueur qu’on finira tôt ou tard par décrire de charlatan ?

Une pratique que tout le monde condamne, et les organismes chargés de surveiller les sportifs de près s’en chargent de manière efficace, comme le confirment tous les cas de dopage qui sévissent actuellement dans le cyclisme et dans bien d’autres sports. Pourtant certains affirment que ces contrôles sont trop intrusifs dans la vie privée des personnes concernées, et je pense que cela n’est pas dénué de fondements. Lorsque vous avez l’obligation, à tout moment, d’abandonner ce que vous faites afin de vous présenter à un de ces tests, vous croyez d’abord que c’est nécessaire et donc utile au bon fonctionnement du sport en question. Mais lorsqu’on entend que l’un s’est fait contrôlé un nombre de fois incroyable aux dépens de ses activités personnelles, c’est scandaleux !

C’est ce que j’appelle de l’acharnement, et j’en profite pour transiter vers cette exception que j’intitule « le cas Armstrong ». Ce type a déchaîné les foules il y a dix ans. Ce type a insufflé la passion du cyclisme à nombre de jeunes gens. Ce type se bat contre le cancer au travers de sa propre fondation. Ce type avait une façon de rouler qui le rendait unique, inaccessible. Ce type a gagné sept Tours de France.

Et maintenant, dix ans après les faits, l’USADA veut les lui retirer. C’est une honte ! Combien de fois a-t-il été contrôlé positif pendant ces années ? Vous le savez aussi bien que moi, zéro. Alors de quelle raison peut-on l’accuser maintenant ?

Et de mon avis personnel, l’image qu’il véhicule de lui-même est tellement bénéfique au cyclisme que cette affaire est surprenante de la part des pontes du sport car elle va écorner encore un peu plus la vision déjà pas rose que les gens portent sur ce sport… Que voulez-vous, si après chaque course on enlève le maillot jaune pour le donner au deuxième, ou au troisième.